La directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde, appelle la France à poursuivre ses efforts pour réduire son déficit budgétaire et à accélérer ses réformes, dans un entretien au quotidien Les Echos à paraître demain. « Il faut garder le cap de la réduction des dépenses publiques », défend Christine Lagarde, alors que le gouvernement français a été contraint cet été de revoir à la baisse ses ambitions en la matière.
En outre, la dirigeante du FMI estime que « même si l’inflation est plus faible que prévu, elle ne peut pas être utilisée comme un paravent pour reporter les efforts nécessaires sur la dépense », rejetant ainsi un argument avancé par Michel Sapin lui-même. Ce dernier avait plaidé la semaine dernière qu’« on ne peut pas avoir les mêmes objectifs (d’économies) avec une inflation qui devient très faible ».
Parallèlement, Christine Lagarde appelle le gouvernement Valls à accélérer ses réformes, saluant notamment sa volonté de légiférer sur les professions réglementées, et conseille de s’attaquer, pas seulement en France mais « dans l’ensemble de la zone euro » au « carcan de la réglementation du travail ».
Enfin, plutôt que d’un éventuel report en 2017 du retour du déficit sous les 3 % du PIB, elle dit s’inquiéter que « les réformes structurelles qui génèrent de la croissance (soient) réellement, rapidement et complètement mises en oeuvre ». « Quand j’apprends que la France envisage d’avancer par voie d’ordonnance pour aller plus vite, je m’en réjouis. Tout ce qui est de nature à accélérer la mise en oeuvre de vraies réformes de fond va dans la bonne direction », ajoute-t-elle, appelant le gouvernement à « passer des paroles aux actes ».