Christine Lagarde, l’ancienne ministre des Finances et actuelle directrice générale du FMI, serait convoquée par la Cour de justice de la République et probablement mise en examen dans l’affaire Tapie-Crédit lyonnais.
"Inéluctable", selon des informations à "très bonnes sources" de Médiapart qui affirme que Christine Lagarde sera mise en examen à l’issue d’une audition qui devrait avoir lieu le 23 mai prochain, jour de l’Assemblée générale du FMI à Washington.
"Madame Lagarde aura ainsi enfin l’occasion d’apporter pour la première fois à la Commission (d’instruction de la CJR) les explications et précisions qui l’exonèrent de toute responsabilité pénale", a expliqué Me Yves Repiquet.
La présidente du Fonds Monétaire International est impliquée dans une enquête dont les chefs d’accusation sont lourds : complicité de faux et complicité de détournement de fonds publics. Un coup dur et une mauvaise pub pour l’intégrité prônée par le FMI qui réaffirmait encore fin mars faire toute confiance à Christine Lagarde.
Il est reproché à cette dernière son rôle dans l’arbitrage de l’Affaire Tapie-Crédit lyonnais sur le rachat d’Adidas. L’ancienne ministre des Finances avait à l’époque décidé de recourir à un arbitrage qui avait profité à Bernard Tapie à hauteur de 400 millions d’euros d’indemnités afin de mettre un terme à une procédure de contentieux qu’elle jugeait interminable et coûteuse.
La Cour de Justice de la République lui reproche aujourd’hui d’avoir pris la décision trop personnelle d’opter pour le tribunal arbitral. Elle est actuellement soupçonnée dans un dossier qui a révélé nombre d’anomalies et irrégularités, rappelle le Huffington Post. Dans ce cadre, une perquisition avait été menée chez elle il y a moins d’un mois.