Bangui, ville morte. Les rues de la capitale centrafricaine sont désertées, depuis l’attaque perpétrée mercredi dernier contre l’église Notre-Dame de Fatima, coûtant la vie à une quinzaine de personnes. Plusieurs dizaines de barricades ont été dressées dans différents quartiers.
Aucun véhicule ne circule, à l’exception de ceux de la force française Sangaris ou de la force africaine Misca. Selon plusieurs témoins, dont Mgr Dieudonné Nzapalainga, archevêque de Bangui, les assaillants qui s’en sont pris à la paroisse ne s’exprimaient ni en français ni en sango, la langue locale, mais en anglais. Il ne fait aucun doute, pour les Centrafricains, que des éléments en provenance du Soudan ou du Nigeria sont arrivés ces derniers mois au sein de la Seleka et opèrent en plein Bangui. C’est curieux cette recrudescence jihadiste étrangère, partout où l’Empire passe faire la leçon !
[...] Le cycle de violence entre chrétiens et musulmans n’est pas prêt de s’achever, car il profite à beaucoup. Un pays à feu et à sang restant le meilleur argument pour dérouler les lances à incendie, surtout quand on a soi-même donné le départ du feu.