Selon l’OFCE, les gouvernements européens ont commis une très grave erreur. Tandis que la plupart des pays européens n’étaient pas sortis de la crise, leurs gouvernements se sont engagés dès 2010 dans une politique d’austérité avec des restrictions dans de nombreux domaines. Pour rassurer les marchés, ils ont voulu réduire les dépenses et augmenter la pression fiscale. Maintenant, comment vont-ils faire ?

Durant des décennies, la consommation fut tirée avec des taux d’intérêt bas et une politique de crédit très permissive afin d’assurer le développement de la société de consommation. Aujourd’hui, les Etats ne veulent plus avoir de marge de manœuvre parce que les politiciens ont jeté le masque de leur allégeance aux financiers.

La baisse du crédit ne favorise plus l’immobilier qui est au-dessus du vide.

La baisse du crédit n’incite pas du tout les banques à prêter aux petites et moyennes entreprises et conséquence : le chômage grimpe et les investissements pour l’avenir sont renvoyés aux calendes grecques.

Il est évident que cette situation est si grossière qu’elle ne peut pas résulter du hasard. Seuls les idiots utiles peuvent croire à cela. Et ils sont légions quand on voit le nombre de messages qu’il faut censurer parce que nous sommes traités de tous les noms d’oiseaux. Mais enfin, nous continuerons encore car il y a tout de même beaucoup de positif parmi les commentaires aujourd’hui.

Cela dit, il y a bien un objectif derrière cette destruction volontaire de l’Etat nation. On parle d’union bancaire, de MES, de FESF, etc.. Mario Draghi fait des effets d’annonce mais il n’y a rien de concret pour le moment. Preuve qu’il y a encore beaucoup de gens à croire aux fables et au mensonge. Preuve s’il en est que les problèmes ne sont pas derrière nous mais DEVANT.

Les menteurs ont encore de beaux jours devant eux, les illusionnistes aussi. Un bémol cependant : nous ignorons le timing suivi par la Haute finance dans tout ce grand cirque qui vise à « transformer la société à partir du chaos constructif ». Nous aurions pu connaître ce timing si nous avions consenti à certaines propositions, en août 1992, mais ce ne fut pas le cas. Mais même dans ce cas, ce blog n’existerait pas… bien évidemment.

C’est pourquoi nous apprécions la collaboration de Trader Noé. Il donne des points graphiques et ces derniers marchent à la perfection. Comme les marchés impriment leur timing aux gouvernements étatiques, cette analyse technique, froide et objective, est d’une grande assurance pour anticiper.

Hier, nous avons eu un entretien avec un important gérant de fortunes basé en Suisse. Il nous a signalé que du point de vue de ses confrères et des banquiers suisses qu’il fréquente, « l’Europe est cuite ». Ils surveillent le cours de l’euro comme l’huile sur le feu et tout particulièrement le niveau des 1,20. A suivre donc… mais que l’intervention de l’ex-employé de Goldman Sachs devient alors logique, y compris les atermoiements du ministre des Finances allemands qui multiplie les interventions verbales contradictoires au gré des variations de ce même euro.

Selon l’OFCE,la stratégie du gouvernement français consistant à gagner 1,5 point de PIB de dette publique coûtera 160 000 emplois en cinq ans. Pas si certain que les électeurs du « changement » apprécient le choix de l’équipe Hollande (en faveur du Marché contre l’emploi) à la fin du quinquennat, si déjà nous y parvenions.

L’escalade vers la catastrophe ?

« On est dans un processus à plusieurs étapes : dans un premier temps, on annonce un peu plus d’austérité ; et puis on dit : “Ah ! c’est pas de chance ! Il y aura moins de croissance que prévu ; il faut donc que l’on soit un peu plus dur ; et ainsi de suite… On est dans un processus où l’objectif s’éloigne au fur et à mesure que l’on cherche à s’en rapprocher. C’est la logique à l’œuvre au niveau français, comme elle l’est au niveau européen », explique Xavier Timbeau (OFCE).

L’économiste prévient que nous entrons « dans cette décennie perdue pour l’Europe dont nous allons payer très cher les conséquences ».