Orientations militantes. Dans le cadre de la fête nationale du mouvement Casapound-Italia, l’écrivain et militant politique Gabriele Adinolfi a bien voulu s’entretenir avec nous sur des questions relatives au militantisme alternatif et aux voies possibles à emprunter pour résister à la marche forcée du mondialisme et à la destruction de nos nations et de l’Europe comme civilisation.
Il nous livre ici, en deux entretiens de fond, ses vues et son expérience de théoricien et d’acteur engagé dans la politique italienne depuis les années 70. Figure éminente de la droite radicale italienne, cofondateur de l’organisation Terza Posizione brisée par la répression du système, exilé politique en France pendant vingt ans, il est l’un des initiateurs du renouveau de cette droite radicale italienne qui montre quotidiennement l’exemple de voies nouvelles pour une résistance européenne en avant-garde sur les lignes de front contemporaines.
Gabriele Adinolfi est l’auteur de "Pensées Corsaires, abécédaire de lutte et de victoire" et de "Nos belles années de plomb" en Français, ainsi que de "Nuovo Ordine Mondiale", "Quel domani che ci appartenne" et "Tortuga, l’isola che (non) c’è". Il est aussi l’auteur de deux documents politiques d’importance : "Le api e i fiori" et "Sorpasso neuronico". Il dirige le centre "Polaris", think-tank qui travaille dans les domaines de la géopolitique et des relations internationales principalement au niveau méditerranéen et eurasien.
Nous reviendrons bientôt sur l’expérience de Casapound en cours en Italie depuis une dizaine d’années et sur ce qu’elle peut nous apprendre en tant que français. Casapound constitue pour nous une sorte de contre exemple vivant par rapport à la voie de normalisation suivit en France par la droite radicale. Contre exemple qui démontre que l’on peut reconquérir des parcelles d’autonomie populaire tout en restant soi-même et sans avoir à faire de concessions ou à jouer un rôle, ni adopter les discours et les postures que les médias attendent de nous, comme par exemple celui de l’Islamophobie en lieu et place d’un discours clair sur l’immigration et l’identité.
Deux voies différentes que nous avons pu parcourir tant en Italie et en France comme militant et qu’il convient de comparer afin de pouvoir trouver ce qui est à faire chez nous pour, nous aussi, sortir de la double impasse toujours reconduite du groupuscule inutile -voire nuisible- ou du ralliement au système. Que ce ralliement soit rapide ou progressif - par petites touches progressives - comme il semble se faire depuis quelques années en France dans certaines mouvances.
Bien évidemment personne ne penserait reproduire chez nous exactement ce qui se fait en Italie, mais reste que si nous pouvons changer la forme qui est contingente, nous devrions savoir, comme en toutes choses, en cueillir le coeur, c’est-à-dire ici : l’esprit frondeur et pirate et surtout l’unité de la pensée et de l’action. Afin d’acquérir la claire compréhension qu’une action sans stratégie réelle n’est que vaine agitation ou pire : une fiction d’action, voire un simulacre à destination des médias que l’on courtise.
Comme à l’inverse, une compréhension des choses sans l’action qui en découle est comme un diagnostic médical sans les soins qui vont avec. Ces entretiens contiennent assez d’éléments selon nous pour dégager des pistes pour la création d’un réseau populaire qui soit réellement autonome et indépendant. Dans les temps de tempête qui s’annoncent, seuls ceux qui auront vraiment fait le deuil du système qui nous a amené là où nous sommes sauront s’orienter dans le chaos, seuls ceux qui auront trouvé en eux-même les raisons de lutter et de vaincre auront une chance d’arriver à un résultat qui ne soit pas l’inverse exact de celui qu’ils espèrent.