Les ennuis s’accumulent pour Siné. Alors qu’il est en proie à des difficultés financières, ses bureaux de Siné mensuel ont été cambriolés dans la nuit du 26 au 27 janvier.
Bilan : six ordinateurs et la caisse. Pour Catherine Sinet, épouse de Siné et rédactrice en chef du journal, il n’y a pas l’ombre d’un doute sur la nature du coupable :
« À la suite d’une série que nous avons réalisée sur l’extrême-droite, on a reçu bon nombre de mails hargneux. On a condamné Dieudonné et on a été bombardés de messages hostiles. D’abord les menaces, puis le vol. »
Mais voilà, « il n’y a pas eu de dégradation ou de tag injurieux. Donc, comme le pense la police, ça doit être crapuleux. » Ouf. La théorie du complot est écartée.
Un journal satirique en fin de vie qui accuse le bouc émissaire désigné par le pouvoir politique du moment comme coupable de ses malheurs, ça ne te rappelle rien, Siné ?
En 2008, les locaux de Siné mensuel, alors situés à Noisy-le-Sec (Seine-Saint-Denis), avaient déjà été cambriolés. Depuis, Siné mensuel créchait dans le VIe arrondissement de Paris. Moins « popu », mais plus sûr. Et pourtant…
Voir aussi, sur E&R : « L’affaire Charlie Hebdo pourrait être liée à ses résultats financiers catastrophiques »