Que Richard Prasquier dise n’importe quoi, du moment que ça arrange son camp, c’est son affaire, c’est aussi son boulot, on est en démocratie, en république, il a le droit. Liberté égalité fraternité d’expression. Mais que François Fillon lui emboîte le pas et déclare en substance que la France est la bonniche du CRIF, c’est inadmissible.
Le discours de Fifi au milieu des 800 invités du lobby qui gouverne (visiblement) la France, c’est l’exemple du rabaissement national. On comprendrait, à la rigueur, qu’il se couche à ce point si sa femme était prise en otage à Tel-Aviv. Mais on a vérifié dans toute la presse : rien sur madame Fillon, qui a l’air de se porter comme un charme, et tant mieux pour elle.
Notre Premier ministre tombe donc sous le coup d’une accusation de haute trahison, cas rare et gravissime.
Voici le discours du Premier ministre de la France qui n’existe plus, ou qui s’appelle désormais Crifrance. Dans 10 ans, dans 20 ans, dans 50 ans, nos descendants se foutront de notre gueule, en se disant qu’on était vraiment des connards d’avaler de telles couleuvres. Les sociologues, les politologues, les historiens nous regarderont comme une peuplade d’arriérés mentaux incapables de comprendre pourquoi ses dirigeants furent aussi obséquieux avec le CRIF, qui passe son temps à insulter et menacer les Français.
Tout cela n’a évidemment rien à voir avec la Shoah, qui est un alibi en béton de crématoire, mais qui s’use à force de trop s’en servir. Regardez Lanzmann et Haenel, même les juifs entre eux se foutent sur la gueule à coups de hasho.
Bonjour le respect des morts.
Nous, à L’Organe, même avec notre humour noir d’anars on a beaucoup plus de décence que ces gens qui gagnent du pognon sur les morts, qui ne sont d’ailleurs pas morts pour eux. Le CRIF c’est les boutiquiers de la Shoah. Et la France achète ses souvenirs. Regardez ce qu’annonce Fillon…
Comme d’habitude, nous avons surligné les passages incroyables. Et surtout la dernière phrase, qui sonne comme un cri de l’inconscient. Le plus drôle, c’est que Fillon ne semble pas avoir conscience de ce qu’il énonce : le discours est en ligne sur le site du gouvernement. Il laisse donc les preuves irréfutables et officielles du rabaissement national. Pour nous, c’est à peine croyable.
Le discours de Prasquier, quant à lui, c’est l’habituel délire du lobbyiste au pouvoir qui joue les victimes. Ridicule. No comment, comme dirait le triste Gainsbourg. Pour reprendre ses esprits après un tel bombardement d’âneries et de contrevérités, il faut relire en urgence un chapitre entier de Bagatelles pour un massacre.
Prasquier est aussi dingue dans un sens que Céline dans l’autre, le talent en moins.
Et dépêchez-vous de lire L’Organe, car bientôt tous les sites malpensants seront frappés au portefeuille. A ce propos, n’oublions jamais… que les VRAIES victimes de la Shoah, qui vivent en Israël, n’ont quasiment rien touché des centaines de millions d’euros des « réparations » envoyées de par le monde.
Edifiant, non ?
RESUME DU DISCOURS DU PREMIER MINISTRE DE LA CRIFRANCE Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs,
Le dîner annuel du Crif est un événement parce qu’il nous offre une occasion de partage amical et républicain. Il coïncide, cette année, avec le 65e anniversaire de la libération des camps et le 25e anniversaire du Crif. Cette double commémoration manifeste, à mes yeux, notre exigence commune de mémoire et de vigilance. Je voudrais rendre hommage aux déportés encore vivants et à leurs familles : ils ont un rôle essentiel dans notre société, un rôle de transmission et de rappel. Le Gouvernement doit tout faire pour les aider à faire vivre cette mémoire. Je tiens à adresser à toute la communauté juive de France un message d’amitié et de solidarité à la suite de la profanation des tombes du cimetière de Cronenbourg. Encore une fois, la bêtise et la haine ont insulté les morts, bouleversé les vivants. Au-delà de la communauté juive, c’est notre Nation tout entière qui se sent blessée, humiliée, atteinte au plus profond d’elle-même. Avec le ministre de l’intérieur et le garde des sceaux, je ferai tout pour que les responsables de ces actes soient retrouvés et sévèrement condamnés. Je crois à notre République. On peut être passionnément républicain, passionnément français sans renoncer à ce qui est au plus profond de soi. L’histoire des juifs de France est inséparable de l’histoire de la République et de l’amour de la France. Qu’aujourd’hui encore, cet attachement puisse être nié par certains, refusé, foulé aux pieds, nous ne pouvons pas le tolérer. Chaque fois que l’antisémitisme progresse, c’est la République qui recule, c’est la démocratie qui dépérit. La violence à caractère antisémite est profondément révoltante, insupportable. Nous avons décidé d’accroître la spécialisation des magistrats : ceux qui composent les pôles anti-discrimination traitent désormais, en plus des affaires de discrimination, des infractions dont l’antisémitisme est une circonstance aggravante.
Vous avez évoqué, Monsieur Prasquier, le procès des bourreaux de Ilan Halimi. Cette affaire fut un coup de tonnerre : en 2006, un Juif est mort en France parce qu’il était juif. Nous avons pris en compte ces réactions légitimes. Ce matin même, la commission des lois de l’Assemblée nationale a adopté une disposition qui modifie la procédure du huis clos devant la cour d’assises des mineurs, en rendant désormais publics les débats, dans le respect de la protection des droits des victimes et des mineurs.
Vous l’avez dit, Monsieur le Président, "la France n’est pas antisémite". Mais, vous l’avez aussi rappelé, "les démocraties oublient parfois qu’elles ont des ennemis". Ce sont les ennemis de ce que Karl Popper appelait la "Société ouverte". Ce sont ceux qui haïssent profondément la liberté individuelle, la laïcité, le pluralisme. On ne trouve pas parmi eux que des voyous, des délinquants et des violents. Certains d’entre eux sont aussi, depuis toujours, des intellectuels et des penseurs. Leurs armes sont la désinformation, la perversion de l’histoire, le règne de la rumeur, le relativisme moral. Ils ont trouvé, avec l’Internet, espace de liberté par excellence, de nouveaux moyens d’action contre la liberté.
Nous devons accorder une attention très sévère au développement du racisme et de l’antisémitisme sur Internet. Le rapport que j’avais demandé à Madame Isabelle Falque-Pierrotin sur ce sujet m’a été remis il y a quelques jours. Je veux que la France soit à la pointe de cette dimension nouvelle de la lutte contre l’antisémitisme. Nous devons rester lucides sur l’incroyable facilité avec laquelle se développent et s’expriment les amalgames les plus odieux. Je pense ainsi à ces scandaleux mouvements de boycott de produits cashers ou israéliens. Je m’étonne du silence, voire de la connivence de certains responsables politiques vis-à-vis de ces démarches révoltantes. Tous ceux qui tiennent des propos antisémites doivent être traités avec la plus extrême sévérité. Quelles que soient nos opinions, nous devons lutter, et vous savez que vous pourrez toujours compter sur moi pour cela. Pour cela, Brice Hortefeux a nommé un préfet coordonnateur de la lutte contre le racisme et l’antisémitisme, Michel Morin, ancien préfet de l’Isère.
Plus que jamais, nous devons préserver les lieux physiques de la mémoire. Il existe des inquiétudes au sujet du financement de la Fondation Auschwitz-Birkenau. Je veux vous dire que la France ne laissera pas l’indifférence effacer le lieu symbole de la pire horreur qu’ait généré l’humanité. La France est prête à en prendre toute sa part du financement nécessaire à sa préservation. Il s’agit d’un enjeu pour tout le continent européen : Auschwitz est un lieu de mémoire essentiel pour l’Europe. Il symbolise notre volonté commune de ne plus jamais revoir l’intolérable, le règne de la barbarie absolue en Europe.
J’ai confié à Simone Veil une mission, qu’elle a bien voulu accepter, pour me faire des propositions sur la meilleure façon de répondre à la demande polonaise.
Je voudrais citer le remarquable travail du réseau d’ONG Aladin, qui a notamment assuré la traduction en arabe et en persan d’œuvres majeures comme celles de Primo Levi ou d’Anne Frank.
Eduquer, sensibiliser, transmettre, tel est le sens de la proposition, formulée devant vous il y a deux ans par le Président de la République, sur l’enseignement de la Shoah en classe de CM2.
Une base de données sur 11 400 enfants juifs déportés, accessibles aux enseignants, a été développée par le Mémorial de la Shoah. Ces nouvelles ressources ont permis de relancer et renouveler l’enseignement de la Shoah à l’école et d’en rappeler la dimension universelle.
La France a reconnu sa responsabilité dans la déportation des juifs et l’a assumée à travers notamment la création en 2000 de la Fondation pour la mémoire de la Shoah, en réparation des préjudices causés, et grâce à l’entière restitution des sommes spoliées qui étaient restées sans ayant-droits. En moins de dix ans, la Fondation a joué pleinement son rôle.
150 millions d’euros ont été affectés pour soutenir le Mémorial de la Shoah ainsi que pour aider plus de 1 700 projets dans les domaines de la solidarité envers les survivants, de l’histoire, de la mémoire, de l’enseignement de la Shoah, de la culture juive. Depuis 10 ans, la Commission pour l’indemnisation des victimes de spoliations (CIVS) a restitué plus de 450 millions d’euros à des dizaines de milliers de requérants. Je salue le travail de cette remarquable institution.
Enfin, j’ai décidé en août dernier de revaloriser la rente aux orphelins de parents déportés, fusillés ou abattus en tant que juifs créée en 2000. Elle le sera chaque année jusqu’en 2012.
La France est fière de compter parmi les meilleurs amis d’Israël. C’est de la volonté de renforcer les liens entre toutes les composantes des sociétés française et israélienne, qu’est née la fondation France-Israël. Engagée dans le renouveau de cette fondation, sa présidente Nicole Guedj travaille actuellement au lancement d’une initiative Europe-Israël très prometteuse qui, je l’espère, débouchera sur des initiatives concrètes au cours des prochains mois.
Monsieur le Président, vous avez évoqué Durban II. La lutte contre l’antisémitisme doit être une priorité des Nations Unies. L’année 2009 a malheureusement été, pour le Processus de paix au Proche-Orient, une année perdue, marquée par le conflit de Gaza.
Sur le rapport Goldstone, je sais l’intensité du débat en Israël.
Car la sécurité d’Israël est pour la France une priorité absolue. Elle n’est pas dissociable de la reconnaissance de sa légitimité. Voilà pourquoi nous partageons pleinement la préoccupation d’Israël quant au développement du programme nucléaire iranien. L’Iran n’a malheureusement pas saisi la main qui lui était tendue par le président Obama. Les deux objectifs de la France n’ont pas varié depuis le début de la crise : prévenir l’acquisition par l’Iran de l’arme nucléaire - perspective inacceptable - et rechercher un règlement diplomatique, car un conflit aurait des conséquences désastreuses dans la région et au-delà.
Enfin, comme vous, j’ai une pensée à la fois émue et pleine d’espérance pour notre compatriote Gilad Shalit et pour sa famille avec laquelle nous sommes en contact permanent. La France agit sans relâche dans le cadre des efforts menés pour favoriser sa libération. Il faut qu’elle intervienne maintenant.
Ces quatre valeurs cardinales n’ont de sens que si elles s’articulent au service de la nation. Que serait la liberté, sans la Fraternité ? Que serait l’égalité, sans la liberté ? Et quelle égalité sans laïcité ? Ces biens précieux, nous devons les protéger. Nous sommes Français parce que nous voulons vivre ensemble. En nous respectant. En nous comprenant. Nous devons défendre ces valeurs contre ceux qui cachent, derrière le paravent d’une soi-disant liberté, un militantisme extrêmiste. Le communautarisme refuse l’Egalité et se moque de la Fraternité.