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C’est bien son repas au Quick qui a tué l’adolescent

Le procureur de la République annonçait hier que Benjamin Orset est bien mort d’une toxi-infection alimentaire contractée au fast-food avignonnais. Une information contre X du chef d’homicide involontaire aggravé a été ouverte

Alors que la préfecture de Vaucluse autorisait, le 10 février dernier, la réouverture du Quick de Cap Sud Avignon, "suite à une mise en conformité aux règles d’hygiène et de salubrité", Madame le procureur de la République signifiait dans le même temps "qu’il n’y avait pas pour autant absence totale de charges sur cet établissement"... Et hier, en fin d’après-midi, Catherine Champrenault annonçait officiellement que Benjamin Orset, 14 ans, est décédé d’une toxi-infection alimentaire liée à l’absorption d’un repas pris quelques heures avant sa mort, au restaurant Quick.

"À ce stade de l’affaire, nous disposons d’indices graves ou concordants de violation manifestement délibérée d’obligations réglementaires de sécurité", indiquait la magistrate. Ainsi, à la suite d’une première procédure, ouverte pour rechercher les causes de la mort de l’adolescent, elle ouvrait hier une information contre X du chef d’homicide involontaire aggravé. Cela suite à la synthèse des rapports médico-légaux rendus par des experts.

"Cette analyse résulte d’abord de l’exclusion de toutes les autres hypothèses étudiées par le juge d’instruction : repas pris à la maison, élevage d’animaux par la famille, déjeuner à la cantine scolaire." Par ailleurs, ces expertises "mettent en évidence la présence de staphylocoques dorés dans le liquide gastrique de Benjamin et sur cinq employés sur huit ayant travaillé le 21 janvier (le jour où Benjamin a mangé au Quick) ainsi que sur le sol du stand d’emballage des denrées alimentaires".

Et d’ajouter que "l’entero-toxine (toxine de la bactérie en question, Ndlr) a été retrouvée à la fois dans le liquide de Benjamin, sur deux employés et dans les locaux du restaurant". Les experts ont également constaté que "la présence de staphylocoques dorés et de l’entero-toxine C dont sont porteurs les salariés et l’environnement de l’établissement est anormale et dangereuse".

"Cela peut être en lien avec des défaillances sur l’entretien, l’hygiène, la propreté, le lavage de mains...", informe Catherine Champrenault, qui précise "qu’aucune maladie ne s’est déclarée chez un personnel du restaurant... Nous ne sommes pas tous égaux devant la toxi-infection. Il existe une notion de rapport entre le poids de Benjamin et l’aliment infecté. Il pesait 57 kg et n’avait pas la même résistance que son père, qui a été victime de nausées sans conséquences".

Il appartient ainsi désormais au juge d’instruction désigné de rechercher les niveaux de responsabilités pénales liées à des personnes physiques ou morales. À savoir l’établissement franchisé d’Avignon Cap Sud. Le P.-d.g. de Quick France, Jacques-Édouard Charret, contacté par téléphone, n’a pas souhaité apporter davantage de précisions que celles livrées en vidéo via la page Facebook de Quick ou par communiqué de presse.

 






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6 Commentaires

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  • #3323
    Le 19 février 2011 à 20:27 par Raoh
    C’est bien son repas au Quick qui a tué l’adolescent

    Personnellement j’ai des doutes. Pourquoi une drue personne est morte dans ce cas la. Il devait avoir de sérieux antécédents médicaux dans ce cas là ?
    Je pense a une guerre strategico-commerciale des grands "professionnels" de la restauration rapide en toile de fond de l’affaire...

     

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  • #3352
    Le 20 février 2011 à 07:16 par Jean-Bernard
    C’est bien son repas au Quick qui a tué l’adolescent

    J’ai toujours dit que les fast-food étaient des poisons...

     

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  • #3365
    Le 20 février 2011 à 12:55 par Charliedes
    C’est bien son repas au Quick qui a tué l’adolescent

    Constat collatéral :
    Mr Sarkozy a voulu supprimer la répression des fraudes d’un coup de crayon. Devant les réaction ,il a reculé. Mais pas renoncé : une diminution des fonds de fonctionnement est la méthode habituelle . Il a fallu plus d’un an pour que les commerçants prennent courage et s’enhardissent à exploiter ce nouveau coup de pouce au " profit first" . La petite surface à côté de chez moi , a commencé à bidouiller ses dates de péremption il y a seulement deux mois . (salade sous CO² complètement neurasthéniques , glaces fondues et re-congelées en vrac, les composants stratifiés selon l’ horizontale du moment ..) . Le gérant semblait vivre une nouvelle jeunesse .
    Pour la restau rapide , flux tendu à l’ extrême , le temps de réaction est bien plus court. Et ceux qui y travaillent savent comment les dates de péremption se ré-impriment . Gavés de conservateurs , ces limites dépassées donnent lieux pour les produits à d’ étranges phénomènes colorés.... qui heureusement disparaissent à la cuisson.
    Les victimes de l’ ESB sont mortes pour les immenses bénefs de criminels jamais inquiétés , et les protections de l’ époque pour cette criminalité se sont encore bétonnées depuis .
    Je prend le paris que cet assassinat motivé par le bénéfice n’ enverra aucun responsable en prison .
    En fait tout se résume aujourd’hui à savoir où commence le " col blanc" qui vaut impunité quel que soit le crime . Julien Dray (rackett sur l’ Essone ), D Strauss Kahn ( vol capital de la MNEF) , Woerth ( tentatives captations..)... si vous ou moi avions affronté la même justice avec ces mêmes dossier ,d’après vous , combien d’entre nous auraient évité la prison ?

     

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