À quelques semaines des élections présidentielles au Brésil, la présidente Dilma Rousseff, candidate à sa propre succession, se trouve dans une situation critique jamais vécue. Les mauvaises nouvelles tombent ça et là en rafales au point de susciter le courroux de la dame forte du Brésil qui exige que les coupables de corruption soient sanctionnés sans ménagement aucun.
Paulo Roberto Costa, ex-haut dirigeant de l’entreprise pétrolière publique Petrobras, est au cœur du malheur qui frappe le camp Dilma.
Détenu et inculpé depuis juin dans le cadre d’une accusation de blanchiment d’argent pour laquelle il encourt trente ans de prison, celui-ci s’est livré à des confessions explosives dans l’espoir de bénéficier d’une réduction de peine.
De sources concordantes, il a révélé des noms de cadres, membres du régime Dilma, qui ont bénéficié de commissions dans le cadre des activités de Petrobas.
« Si un fonctionnaire du gouvernement ou quelque personne du gouvernement fédéral est impliqué, nous prendrons les mesures qui s’imposent », a indiqué sous un ton ferme la présidente pour montrer son aversion face aux scandales qui se succèdent et qui empiètent l’image du Brésil sur la scène internationale.
Dans la compétition mondiale, le Brésil dispose de quelques avantages comparatifs de poids, dont les principaux sont notamment sa population, puis une enviable autosuffisance énergétique, grâce à ses ressources en pétrole, hydroélectricité et énergie tirée de la biomasse.
Toutefois, les inégalités sociales, l’extrême pauvreté et la violence endémique freinent l’épanouissement complet de ce pays et constituent des défis sociaux de taille pour les élus.
Les scandales et les défis sociaux persistants ne présagent rien de bon pour Dilma Rousseff dont les sondages la donnent perdante au second tour contre l’ancienne ministre de l’Environnement Marina Silva, candidate du Parti socialiste brésilien (PSB).