Renouant avec la tradition, le maire de Béziers, Robert Ménard a fait installer une crèche à l’accueil de l’hôtel de ville de sa commune en indiquant :
« Noël se fêtait bien avant l’avènement du christianisme : c’était le solstice d’hiver. Depuis des millénaires, sous des formes différentes, cette date appartient à notre imaginaire, à nos coutumes, à nos traditions. »
L’opposition municipale a immédiatement réagi, notamment la socialiste Dolores Roqué :
« La laïcité est totalement bafouée avec une telle annonce. Je ne digère pas. »
Le Parti socialiste, les communistes et un certain nombre d’associations laïcardes se sont empressés de désigner à la vindicte l’initiative de M. Ménard et de solliciter l’aide du préfet de l’Hérault et préfet de la région Languedoc-Roussillon, Pierre de Bousquet de Florian. Ce dernier a réagi le 28 novembre dernier en envoyant un courrier au premier magistrat biterrois, l’invitant à « reconsidérer son projet », allant à l’encontre du principe de laïcité.
Autre décision, cette fois prise par le tribunal administratif de Nantes, qui a ordonné au Conseil général de Vendée de retirer la crèche qui avait été installé à l’entrée du siège de l’exécutif départemental, au nom du principe de séparation de l’Église et de l’État.
À l’initiative de cette dénonciation et appel à la censure, la fédération de la Libre pensée de Vendée, un groupe gaucho-maçonnique, proche du Grand Orient de France et du syndicat Force ouvrière, a déclaré par la voix du président de la section locale, Jean Regourd :
« Il s’agit d’une crèche de la nativité, donc c’est un emblème religieux, d’une religion particulière. A priori, elle ne respecte pas ce que doit être la neutralité des bâtiments publics, de l’État donc, et ne respecte pas la liberté de conscience d’un citoyen qui, rentrant au Conseil général, se voit quasiment imposer un emblème religieux et caractérisé comme tel. »