La déclaration « des Amis du peuple syrien » était l’apogée de l’hypocrisie et de la démagogie.
Ce groupe est, tout comme la Ligue arabe, un groupe menteur qui agit et complote contre les intérêts du peuple syrien. 11 pays réunis dans le groupe des Amis de la Syrie ont, dans leur récente réunion, mis en garde contre la tenue à la date prévue de l’élection présidentielle en Syrie, tout en prétendant que les résultats de cette élection seront dépourvus de légitimité.
Ce groupe qui réunit des pays tels que les États-Unis, la Grande Bretagne, la France, l’Arabie Saoudite, les Émirats Arabes Unis, le Qatar, la Jordanie, la Turquie et l’Egypte, a dit dans son communiqué que « l’élection organisée par et pour Bachar al-Assad serait une parodie de démocratie et signerait le rejet par le régime de la base des pourparlers de Genève, et approfondirait la partition de la Syrie ».
Quiconque lit ce communiqué s’imagine que les auteurs vivent dans une autre planète et s’expriment dans une langue qui n’est plus compréhensible, pour ne pas dire qu’elle a disparu. Ils pensent que les peuples arabes manquent de raison et d’intelligence, qu’ils sont ignorants, illettrés et vivent toujours à l’âge de la pierre.
Premièrement, les auteurs de ce communiqué disent que les résultats de cette élection seraient illégitimes. Nous leur demandons à notre tour : « comment se fait-il que cela est illégitime ? Expliquez-nous, s’il vous plaît, les raisons ? » Ce à quoi ils fournissent immédiatement comme réponse : « car, ces résultats montrent que le gouvernement syrien n’a pas respecté les règles du jeu de la conférence de Genève ». Et nous leur reposons cette question : « Qui a organisé cette conférence de Genève ? Qui ont participé aux troisième et quatrième volets de cette conférence ? » La réponse à cette question est le silence absolu.
Deuxièmement, dans son communiqué, ce groupe prévient qu’en cas de tenue du scrutin présidentiel, les divisons et les écarts s’amplifieront dans le pays. Mais ils ne nous expliquent pas comment un tel fait se produira ? Si ce pays est divisé et déchiré, la seule chose qui reste est l’alliance du gouvernement, de l’armée et des appareils de sécurité. Ce, alors que dans le camp opposé, il n’y a que des fissures et des frictions dans les rangs des rebelles qui changent tous les six mois de commandant militaire.
Troisièmement, en disant que les résultats des prochaines élections présidentielles sont dépourvus de légitimité, ils laissent entendre tacitement que les précédentes élections présidentielles étaient légitimes et démocratiques. La raison réside dans le fait que la Syrie était à l’époque l’alliée de l’Occident, l’ami de ses actuels ennemis arabes et participait à la guerre contre le terrorisme.
Quatrièmement, ce groupe n’avait-il pas annoncé dans ses précédentes réunions, à Paris, à Istanbul, à Tunis et à Marrakech, que le gouvernement syrien était dépourvu de légitimité et n’avait devant lui que des jours limités. Si tel est le cas, pourquoi les autorités du gouvernement syrien avaient alors été invitées à participer à la conférence de Genève II, en même temps que le secrétaire d’État américain, John Kerry et le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon, ainsi que les Ministres des affaires étrangères de 50 pays du monde et qui s’étaient assis à côté d’une délégation syrienne, conduite par le ministre des Affaires étrangères, Walid Mouallem ?
Le scrutin présidentiel aura lieu, très probablement, à la date prévue, c’est-à-dire le 7 juillet.
Et le Président Assad en sortira vainqueur.
Les membres de ce même groupe inviteront de nouveau son gouvernement à participer à la nouvelle version de la conférence de Genève II. Et la délégation syrienne sera présidée par Walid Mouallem, ministre des Affaires étrangères, qui passe sa convalescence, à Beyrouth, après son opération de cœur.
Le fiasco des opposants syriens à présenter une alternative pour l’avenir et l’échec de tous les calculs des Etats-Unis et de leurs alliés arabes de renverser le gouvernement syrien, durant ces trois dernières années, ont amené de nombreux syriens à cette conclusion : ils devront regagner leurs villes et villages au lieu de rester dans les camps de réfugiés où leur dignité et leur honneur sont bafoués du fait de l’action des prétendus amis du peuple syrien.
Le groupe des amis du peuple syrien est, à l’instar de la Ligue arabe un gros mensonge.
Dès le premier jour de la crise, il n’a fait que comploter contre le peuple syrien. Il lui a volé sa révolution, l’a dévié de son cours initial et démocratique et l’a utilisé pour réaliser ses visées en détruisant un pays arabe hostile à Israël et à ses projets expansionnistes dans la région.
Avant tout, nous réclamons aux membres de ce même groupe d’organiser des élections libres dans leurs propres pays. Et ce n’est qu’après que nous leur conférerons le droit de critiquer les élections dans les autres pays et de se prononcer sur les résultats de ces élections, y compris, le scrutin présidentiel en Syrie.
Voir aussi, sur E&R : Thierry Meyssan sur le massacre des Arméniens de Kessab