Un entretien exclusif avec le président syrien Bachar al-Assad sera diffusé vendredi 9 novembre sur la chaîne Russia Today. Lors de cette interview, Bachar al-Assad a réaffirmé sa volonté de ne pas fuir la Syrie. Il a également déclaré qu’une intervention étrangère aurait des effets catastrophiques dans la région.
Le président Bachar al-Assad a accordé un entretien exclusif à la chaîne Russia Today, qui sera diffusé vendredi 9 novembre. Lors de cette interview, le président syrien a affirmé « vouloir vivre et mourir en Syrie ». Il a également alerté la communauté internationale sur les dangereuses conséquences d’une éventuelle intervention étrangère en Syrie.
Une intervention étrangère serait une catastrophe
« Je pense que le coût d’une intervention étrangère en Syrie - si elle se produit -, sera plus important que ce que le monde peut supporter [...] », a déclaré le président syrien. « Cela aura un effet domino qui affectera la planète de l’Atlantique au Pacifique. »
« Je ne crois pas que l’Occident aille dans cette direction, mais, s’il le fait, personne ne peut dire ce qui se passera ensuite », a-t-il poursuivi.
« Vivre et mourir en Syrie »
Alors que, quelques jours auparavant, le Premier ministre britannique David Cameron, interrogé sur la chaîne panarabe Al-Arabyia, avait estimé que le président syrien pourrait trouver refuge à l’étranger, ajoutant que le Royaume-Uni ne pourrait pas faire partie des destinations choisies par le président syrien, Bachar al-Assad a de nouveau refusé tout exil.
« Je ne suis pas une marionnette et l’Occident ne m’a pas programmé pour que je parte en Occident ou dans un autre pays. Je suis Syrien [...] et je dois vivre et mourir en Syrie », a-t-il déclaré.
L’opposition tente de s’unir
L’entretien de Bachar al-Assad avec la chaîne Russia Today intervient au lendemain du début d’un sommet informel à Doha des différentes forces d’opposition, notamment le Conseil national syrien (CNS).
Cette réunion vise à unifier l’opposition au régime syrien et parvenir, à court terme, à la formation d’un gouvernement provisoire qui pourrait assurer une transition politique avec le régime de Bachar al-Assad et recueillir le soutien d’une communauté internationale lassée de constater les divisions intestines qui animent les différentes factions d’opposition.