Bernard Henri-Lévy était l’invité d’une émission d’Al-Jazeera au cours de laquelle un échange musclé s’est déroulé avec le journaliste, bien curieux de savoir pourquoi le philosophe n’avait jamais demandé d’intervention internationale contre Israël.
« Vous avez dit lors de cet entretien que vous étiez favorable à des interventions [militaires] lorsque les populations demandaient de l’aide face à l’oppression et la violence. Mais alors, pourquoi n’avez-vous jamais appelé à intervenir contre les forces d’occupation en Cisjordanie ? Pourquoi n’avez-vous pas demandé de zone d’exclusion aérienne à Gaza en 2014 lorsque l’aviation israélienne a tué 500 enfants palestiniens en un été ? Pourquoi un tel deux poids deux mesures ? »
Voilà la question posée par un journaliste d’Al-Jazeera qui a mis Bernard Henri-Lévy bien mal à l’aise lors de son entretien donné à la chaîne qatarie.
(Vidéo en anglais, non sous-titrée.)
I asked @BHL why he supports 'humanitarian interventions' everywhere *except* for Gaza/in defence of Palestinians :
pic.twitter.com/omhgebgffW— Mehdi Hasan (@mehdirhasan) 21 décembre 2016
« J’aurais demandé ce dont vous parlez si le Hamas avait arrêté de tirer des roquettes sur Israël », répond alors BHL. Scandalisé par cette réponse, le journaliste Mehdi Hasan lui a alors rétorqué que l’on pourrait arguer de la même façon concernant la situation en Syrie.
Que nenni pour le philosophe milliardaire. Il est indécent de placer sur un même plan les 2 800 morts de la guerre de Gaza aux « 400 000 » tués lors du conflit syrien.
« D’accord. Mais répondez simplement à cette simple question. Pourquoi n’avez-vous pas appelé à une zone d’exclusion aérienne pour prévenir la mort de 500 enfants à Gaza ? », relance alors le journaliste.
« Je suis bien sûr favorable à la protection des enfants à Gaza, mais avant tout je soutiens l’arrêt des bombardements sans raison du Hamas sur son voisin Israël. [...] La guerre de Gaza était défensive », conclut Bernard Henri-Lévy.
La vidéo a eu un important succès sur le réseau social Twitter, sur lequel elle a été partagée plus de 2 000 fois.
Le bilan des pertes civiles de l’opération Bordure Protectrice est estimé à environ 1 500 morts dont 500 enfants côté palestinien, contre six morts dont un enfant côté israélien.