Je voudrai, si vous me le permettez, donner la vérité sur l’affaire Florange, Arcelor Mittal, etc, qui n’est pas celle d’un BHL, d’une Parizot et des médias dominants qui gobent le discours de l’entreprise. Les faits sont autrement plus tragiques :
• On dit que le marché mondial de l’acier a chuté de 25%, qu’il est en stagflation durable et annoncé en régression pour les années qui viennent : c’est malheureusement exact.
• On dit que cette industrie manque de valeur ajoutée : c’est tout à fait inexact.
• On dit que ArcelorMittal a un problème de marché : c’est tout à fait inexact. L’entreprise a un problème de dette. Pourquoi ? Parce qu’il est constitué par acquisitions, en particulier lors de l’acquisition d’Arcelor - et par une dette, au passage, largement financée chez Golman Sachs…
• Le problème de Mittal est le suivant : 1/3 du groupe est constitué par des aciéries à valeur ajoutée, issues pour l’essentiel de l’ex Arcelor. Les 2/3 restant sont des aciéries centrées sur des productions à faible valeur ajoutée (où le facteur de compétitivité sont les prix et uniquement les prix), qui font la base historique de constitution de Mittal.
• Pour rembourser sa dette (20 MdE), ArcelorMittal n’a que 3 solutions :
a) augmentation de capital,
b) cession d’actifs industriels
c) délocaliser la production des aciers à haute valeur ajoutée (Florance, Dunkerque…) vers ses sites de productions à faible valeur ajoutée pour maximiser les marges, et par l’accroissement des profits générés, payer sa dette.
C’est cette solution qui a été retenue pour le groupe et ses créanciers. Car les solutions (a) et (b) ont l’inconvénient de toucher à la valeur du capital, accessoirement à la fortune de Mittal (dilution de la valeur, par augmentation de capital ou cession d’actifs). Et elle se heurte à une impasse, pour la solution (B) - cessions d’actifs : j’en parle dans le post (2).
En attendant, les données sont vérifiable ici :
http://www.boursorama.com/bourse/pr...
Voilà quelle est la vérité : on veut sacrifier ici des usines à valeur ajoutée pour maximiser les profits dans des zones de bas coûts, et encore payer de la dette bancaire, des créanciers, sans toucher à la fortune du taulier.
Avez vous lu un journaliste qui vous raconte cette histoire là ?!
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