Le ministre israélien des Affaires étrangères Avigdor Liberman a accusé mardi l’Europe de suivre une politique hostile aux juifs comme à la « fin des années 30 » à la suite de la condamnation par l’Union européenne de projets de nouvelles colonies israéliennes.
« Une fois de plus l’Europe n’a pas tenu compte des appels à la destruction d’Israël (...) on a déjà connu cela à la fin des années 30 et au début des années 40 lorsque l’Europe savait ce qui se passait dans les camps de concentration et n’a pas agi », a affirmé M. Liberman à la radio publique.
Il faisait allusion aux déclarations du chef en exil du Hamas, Khaled Mechaal, lors de sa première visite à Gaza du 7 au 10 décembre, qui a proclamé que « libérer la Palestine, toute la Palestine, est un droit, un devoir et un but », en refusant ainsi de reconnaître l’existence de l’État d’Israël.
Le ministre a également dénoncé le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas. « Le Hamas appelle à la destruction d’Israël et refuse de reconnaître Israël et Abou Mazen (le surnom de Mahmoud Abbas) soutient cette position alors que l’Europe se tait », a ajouté M. Liberman.
Les ministres européens des Affaires étrangères se sont dits lundi à Bruxelles « consternés et fermement opposés aux projets israéliens d’extension des colonies » en Cisjordanie, y compris à Jérusalem-Est. Réagissant à l’octroi à la Palestine du statut d’observateur à l’ONU, Israël avait annoncé la semaine dernière son intention d’étendre ses colonies.