Après les propos de Roland Dumas qui a déclaré chez Jean-Jacques Bourdin que Manuel Valls serait « sous influence juive », le CSA a annoncé qu’il instruisait un dossier sur BFM-TV et RMC.
Jean-Jacques Bourdin recevait Roland Dumas sur BFM-TV et RMC, le 15 février au matin. L’ancien ministre, âgé de 92 ans, a provoqué un tollé après ses propos sur Manuel Valls. L’animateur aussi, car c’est par lui que le scandale est arrivé. [...]
Outre la réponse, c’est la question de Jean-Jacques Bourdin qui est largement critiquée. Sur LCI, lors de l’émission Choisissez votre camp, la chef d’entreprise Sophie de Menthon, présidente de l’association Ethic, s’est indignée :
« Pourquoi une telle question ? C’est un raccourci médiatique absolument honteux de la part d’un animateur. C’est lamentable. »
« Déontologiquement, la question de Bourdin est inacceptable », a renchéri Maurice Ulrich, éditorialiste du journal L’Humanité.
« C’est une question de pousse-au-crime. C’est Bourdin qui met le feu. On est dans une situation où les mots ont tout leur poids. On ne joue pas aussi facilement avec une phrase comme celle-là. Dire cela, ça renvoie exactement au climat des années 40. »
Les indignations se sont multipliées du côté des politiques. À commencer par Manuel Valls. Il a dénoncé les propos de Roland Dumas « qui ne font pas honneur à la République »... Devant des élus du Conseil régional d’Île-de-France, le Premier ministre a déclaré qu’« aucun mot, aucun acte » à caractère antisémite « ne peut être accepté par un responsable politique, associatif (...), l’antisémitisme n’est pas une opinion, ce n’est pas une petite plaisanterie ».
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L’interrogatoire de Jean-Jacques Bourdin dans La Nouvelle Édition (Canal+) du 17 février 2015 :