Les autorités saoudiennes ont envoyé des renforts de la Garde nationale dans l’est du pays, la protestation chiite y prenant de l’ampleur, ont annoncé vendredi les médias internationaux se référant à une source proche du gouvernement du royaume.
Suite à un ordre émis fin juin, 1.200 hommes ont été dépêchés pour renforcer plus de 1.800 militaires déjà déployés dans l’est de l’Arabie saoudite.
Cette démarche fait suite aux émeutes chiites secouant cette partie du royaume et dans le contexte du risque d’une attaque israélienne contre l’Iran. Les experts estiment qu’en cas de frappe, la population chiite du royaume tentera de venir en aide à ses coreligionnaires iraniens.
Représentant environ 10 % des 23 millions d’habitants du royaume, les chiites sont principalement installés dans l’est du pays, riche en pétrole. Principalement centrées à Qatif, des émeutes ont repris il y a quelques jours dans cette partie du royaume suite à l’arrestation du cheikh Nimr Baqer al-Nimr, 53 ans, chef spirituel des chiites locaux.
Selon les données fournies par l’organisation de défense des droits de l’homme Amnesty International, plus de 500 personnes ont été arrêtées dans le royaume depuis février 2011 pour avoir pris part à des actions de protestation.
Plus de 80 sont toujours derrière les barreaux. La dispersion des manifestations a en outre coûté la vie à 16 personnes.
Inspirés par le "printemps arabe", les manifestants réclament des réformes démocratiques et l’arrêt de la discrimination contre les chiites.