L’ONG estime que les dizaines d’arrestations réalisées en France sont parfois abusives et méconnaissent les conditions nécessaires à une infraction, vendredi 16 janvier.
Y a-t-il un risque de dérive judiciaire en France après les attentats ? C’est en tout cas l’avis d’Amnesty International, qui interpelle les autorités du pays après avoir dénombré 69 arrestations pour « apologie du terrorisme ». « Le risque est grand que ces arrestations violent la liberté d’expression », estime l’ONG dans un communiqué (en anglais), diffusé vendredi 16 janvier.
L’ONG juge l’« apologie du terrorisme » trop vague
« La liberté d’expression ne doit pas être réservée à certains. L’heure n’est pas à l’ouverture de procédures inspirées par des réactions à chaud, mais bien plutôt à la mise en place de mesures réfléchies qui protègent des vies et respectent les droits de tous », a déclaré John Dalhuisen, directeur du programme Europe et Asie centrale de l’ONG. Il considère que la définition de « l’apologie du terrorisme » reste vague, ce qui ouvre la porte à des abus, et évoque un « test décisif » pour les autorités françaises, « dans leur volonté de faire respecter les mêmes droits pour tous ».