La décision est cette fois-ci définitive et irréversible : Anna Hutsol ne pourra pas rester en Suisse. La jeune femme se trouverait actuellement dans un centre pour requérants à Landegg (SG), dans l’attente de son renvoi.
On avait appris, début mars, que l’Office fédéral des migrations (ODM) avait rejeté la demande d’asile de l’Ukrainienne. La fondatrice du mouvement Femen avait déposé son dossier en Suisse car sa sœur y réside déjà. Mais les accords de Dublin font que cette requête ne pouvait être prise en compte : en effet, Anna Hutsol a d’abord passé par la France, avant d’arriver en Suisse, et c’est donc aux autorités hexagonales qu’elle doit s’adresser.
L’activiste, âgée de 31 ans, ne s’était pas découragée et avait opposé une réclamation à ce refus, démarche qui vient également d’obtenir une fin de non-recevoir, a indiqué jeudi l’ODM, confirmant une information de Südostschweiz. La porte-parole de l’office a rappelé au quotidien qu’Anna Hutsol disposait déjà d’un visa Schengen de la France, où elle sera en sécurité, « ce qui est le plus important ».
La Suisse est signataire des accords de Dublin, et n’accorde généralement pas l’asile à des requérants qui viennent d’un pays signataire et qui leur a déjà accordé un visa. En effet, d’après ces accords, l’État responsable du traitement d’une demande d’asile est celui dans lequel la première demande a été déposée.
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