La France "n’acceptera pas" que l’Iran déstabilise le Proche-Orient, a déclaré jeudi soir à Tel-Aviv la chef de la diplomatie française, Michèle Alliot-Marie, à la veille de la reprise de discussions multilatérales sur le dossier du nucléaire iranien.
La France "n’acceptera pas que le régime iranien déstabilise la région. Elle sera intraitable avec ceux qui menacent l’existence d’Israël", a assuré Alliot-Marie lors d’un discours devant la communauté française à l’ambassade de France en Palestine occupée par Israël, au premier jour d’une tournée régionale.
"La France ne permettra qu’il se dote de l’arme nucléaire", a-t-elle ajouté au sujet de l’Iran, assurant à l’auditoire qu’elle sait "les inquiétudes que suscite" ce pays.
Dans une interview publiée ce vendredi par le quotidien israélien Haaretz, elle a qualifié toute acquisition de l’arme nucléaire par l’Iran de "menace majeure". "Notre détermination à l’empêcher et à faire respecter les résolutions du Conseil de sécurité et de l’Agence internationale pour l’énergie atomique (AIEA) est totale", a ajouté la ministre.
Elle a cependant souligné que la "porte du dialogue reste bien sûr ouverte". "L’Iran sait ce qu’il doit faire pour entamer une négociation sérieuse. Mais il doit aussi comprendre que l’accroissement de la pression internationale est inexorable s’il ne change pas d’attitude".
Les représentants du groupe des Six (ou 5+1 : Allemagne, Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni et Russie) et de l’Iran doivent participer ce vendredi à Istanbul à de nouvelles discussions sur le nucléaire iranien.