Une source à la Présidence a confirmé cette candidature à l’agence de presse officielle APS. Il est ainsi mis fin au mauvais suspense qui a marqué la vie politique algérienne ces derniers mois. Ce suspense était nourri par les luttes feutrées entre un présumé « clan présidentiel », et un autre opposé à ce qu’il considère comme une lourde mainmise des affidés du président sur les commandes du pays.
Bouteflika est candidat à un quatrième mandat présidentiel. Ce n’est pas lui qui en a fait l’annonce mais son Premier ministre, Abdelmalek Sellal, aujourd’hui à Oran.
« Je vous annonce aujourd’hui la candidature du Président de la République Abdelaziz Bouteflika à l’élection présidentielle du 17 avril », a déclaré le Premier ministre algérien à la presse en marge de la cérémonie d’ouverture de la Conférence africaine sur l’économie verte.
Une « source à la Présidence de la République » a confirmé cette candidature à l’agence Algérie presse service (APS). Le président de la République, a-t-elle indiqué, « a fait procéder au dépôt de sa lettre d’intention et au retrait, auprès du ministère de l’Intérieur et des collectivités locales, des formulaires de souscription de signature individuelle pour les candidats à l’élection présidentielle ».
Peu plausible il y a quelques mois à cause de sa maladie mais aussi d’une promesse qu’il avait faite en juin 2012 de se retirer de la course politique, la candidature du chef de l’État aux présidentielles d’avril 2014 a commencé à se préciser davantage ces dernières semaines.
Soutenue d’abord par le Front de libération nationale, elle n’a pas tardé à être souhaitée par l’autre parti officiel, le Rassemblement national démocratique et par le patron de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA). Elle semble refléter non pas une unanimité « positive » sur sa nécessité entre les différentes composantes du régime mais une résignation au statu quo en l’absence d’accord sur une alternative et de volonté d’organiser un scrutin présidentiel ouvert et transparent.
L’annonce de la candidature de Bouteflika par son Premier ministre Abdelmalek Sellal met ainsi fin au mauvais suspense qui a marqué la vie politique algérienne ces derniers mois. Ce suspense était nourri par des informations alarmantes sur l’état de santé du chef de l’État, qui n’a plus presque aucune activité officielle. Il était également nourri par les luttes feutrées entre une partie du régime représentée par le secrétaire général du FLN, Amar Saïdani, présumé porte-parole d’un « clan présidentiel », et une autre, opposée à ce qu’elle considère comme une lourde mainmise de ce « clan » sur les principales commandes du pays.
Voir aussi, sur E&R : À propos de la nouvelle hospitalisation d’Abdelaziz Bouteflika en France