L’équipementier franco-américain en télécommunications Alcatel-Lucent va supprimer 15 000 postes dans le monde, tout en en créant 5 000, et va fermer deux sites en France et en céder deux autres, selon des sources concordantes.
L’équipementier télécoms doit présenter mardi matin au comité d’entreprise européen du groupe un plan de suppression d’emplois de grande ampleur, de 15 000 emplois dans le monde, a rapporté lundi le quotidien économique Les Echos sur son site internet.
En parallèle, le groupe, qui emploie aujourd’hui 72 000 personnes dans le monde, compte créer 5 000 autres emplois, auxquels pourront cependant postuler les personnes dont le poste est supprimé dans le cadre de la mobilité interne, selon le quotidien, qui ne cite pas ses sources.
Ces informations sont confirmées de source syndicale, ces chiffres étant présents dans les documents transmis aux élus en prévision du comité de groupe européen prévu mardi.
Il y aura 15 000 à 16 000 suppressions de postes dans le monde, et au delà des 5 000 en Europe. En France, il y aura 1 800 licenciements, mais aussi 300 nouvelles embauches et 1 000 externalisations avec des salariés repris par des prestataires, selon cette source syndicale qui confirme également des fermetures de sites à Toulouse (sud-ouest) et Rennes (ouest).
Ces suppressions de postes viennent s’ajouter aux 5 000 déjà prévues dans le monde dans un précédent plan d’amélioration de la performance pour l’année 2013.
Le directeur général d’Alcatel-Lucent, Michel Combes, avait dévoilé en juin son plan stratégique pour sortir l’équipementier télécoms de la crise.Il était toutefois resté muet jusqu’ici à propos des conséquences sociales du plan.
"Le plan Shift 2013-2015 doit permettre au groupe de réaliser une transformation industrielle, en passant d’un généraliste des équipements de télécommunications à un spécialiste industriel des réseaux IP (sur internet) et de l’accès très haut débit mobile et fixe, deux activités essentielles aux réseaux de nouvelle génération", avait alors expliqué M. Combes.
Ces annonces sont cohérentes d’un point de vue économique dans le cadre du plan Shift, mais la vraie question que ça pose, elle est politique, elle est au gouvernement qui devra trouver une solution pour gérer la situation, commente la même source syndicale.