Au lendemain d’un débat télévisé qualifié de virulent par les médias, les deux candidats sont repartis en campagne au contact, parfois rude, des Français. À Albi, des salariés et des syndicalistes attendaient Emmanuel Macron de pied ferme.
Le retour sur le terrain, après le débat télévisé du 3 mai 2017, n’est pas de tout repos pour les candidats. À Albi, Emmanuel Macron a ainsi été accueilli aux cris de « Abolition de la loi Travail », évoquant le fameux texte passé sans vote du parlement à l’été 2016 en vertu de l’article 49.3, lorsque le candidat d’En Marche ! était encore membre du gouvernement de Manuel Valls.
Comité d'accueil de la CGT à la Verrerie ouvrière d'Albi où Emmanuel #Macron doit se rendre cet apres-midi pic.twitter.com/KA2yp2Vm2Y
— 20 Minutes Toulouse (@20minutestoul) 4 mai 2017
À de nombreuses reprises, Emmanuel Macron a déclaré qu’il n’abrogerait pas la loi controversée. D’autres personnes ont hué et sifflé le favori du second tour de la présidentielle, lançant : « On vous sortira par ordonnance ». Une référence limpide à l’intention déclarée par Emmanuel Macron de recourir au dispositif constitutionnel et législatif des ordonnances pour mettre en œuvre ses réformes du code du travail, plutôt que de consulter la représentation nationale.
"C'est les politiques qui mettent le FN au pouvoir", "on vous sortira par ordonnance"... @EmmanuelMacron hué à son arrivée à Albi pic.twitter.com/eNTr9Y5DlA
— Cédric Pietralunga (@CPietralunga) 4 mai 2017
Pourtant, Emmanuel Macron avait choisi cette usine comme un symbole fort. L’usine avait en effet était créée par des ouvriers grévistes à la fin du XIXe siècle avec l’aide d’une figure de la gauche française, Jean Jaurès. En tant que ministre de l’Économie, Emmanuel Macron avait supervisé la cession de cette filiale du fleuron français du verre historique Saint-Gobain à Apollo, un fonds d’investissement américain.