Le philosophe Alain Finkielkraut est candidat à l’Académie française au fauteuil de Félicien Marceau, disparu en mars 2012, l’élection étant fixée au 10 avril, a annoncé jeudi l’institution du Quai Conti.
Né le 30 juin 1949 à Paris dans une famille juive originaire de Pologne, ce normalien et professeur de philosophie, notamment à l’Ecole Polytechnique jusqu’à l’an dernier, s’est fait connaître du grand public en 1977 avec "Le Nouveau Désordre amoureux", écrit avec Pascal Bruckner, livre qui s’attaquait au mythe de la révolution sexuelle, puis toujours avec lui, avec "Au coin de la rue l’aventure" en 1979.
On retrouve chez ce philosophe de 64 ans l’influence de Hannah Arendt, Emmanuel Lévinas, Charles Péguy ou Milan Kundera. Auteur de plusieurs ouvrages sur la fin de la culture, la littérature, l’amour, la modernité, l’éducation ou la religion, il a été l’un des intellectuels à prôner une intervention occidentale en ex-Yougoslavie.
Parmi ses oeuvres principales, figurent "La Défaite de la pensée" (1987), "Internet, l’inquiétante extase" (2001), "La Querelle de l’école" (2007), "Un coeur intelligent", prix de l’essai de l’Académie française 2010, ou encore "Et si l’amour durait" (2011). Son dernier livre, "L’identité malheureuse" (2013), où il aborde les questions de l’identité nationale et de l’immigration, a suscité des polémiques.
Un vote pour le fauteuil 21 de Félicien Marceau avait déjà eu lieu le 14 novembre 2013. Aucun des candidats, parmi lesquels l’écrivain et éditeur Claude Durand et le romancier Didier Van Cauwelaert, n’avait été élu et l’élection avait été déclarée blanche. Un autre scrutin, initialement fixé au 6 mars, avait été reporté.
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