Les médias internationaux accordent une très grande place au double attentat survenu à Damas (44 morts, 166 blessés). Ces articles étant souvent redondants, seuls quelques-‐uns ont été reproduits dans cette revue de presse.
Le recours à des kamikazes pour ce type d’opération est traditionnellement interprété comme la signature d’Al-Qaida. Cependant le Conseil national syrien et les leaders régionaux pro-‐US accusent le gouvernement Assad d’avoir perpétré lui-même ces attentats contre ses propres services de sécurité.
La presse internationale, qui considère le CNS en général et les Frères musulmans en particulier (Observatoire syrien des Droits de l’homme) comme seules sources crédibles, relaie leur interprétation sans chercher à la vérifier.
Selon les cas, les éditorialistes -Visent d’abord à nier le déploiement en Syrie des hommes d’« Al-Qaida en Libye » -Ou à charger un peu plus le dossier d’accusation du président el-Assad devant la Cour pénale internationale -Ou enfin à souligner que l’administration Assad ne peut plus garantir la sécurité à ses concitoyens.
• Alors que le web francophone reprend très largement nos informations et nos analyses, Edith Bouvier, du Figaro, confirme le reportage de Daniel Iriarte pour ABC : des Libyens ont bien rejoint l’Armée syrienne libre. Cependant, elle cherche à la fois à minorer leur rôle et à masquer leurs responsabilités. Abelhakim Belhaj, chef historique d’Al-‐Qaeda (dont il était le numéro 3) est ainsi qualifié « d’ex-‐djihadiste ».
• Les journaux canadiens se focalisent sur les propos de leur ministre des Affaires étrangères, John Baird, qui a annoncé de nouvelles sanctions contre la Syrie. Aucun média ne souligne que parmi les 81 entités et personnalités visées figure Cham Press TV. L’Occident qui se veut le défenseur de la liberté d’expression s’est habité à censurer les médias de ses adversaires (après Al-Manar depuis la guerre israélo-libanaise, la TV libyenne durant la guerre de Libye, et la chaîne privée syrienne Ad-Dounia depuis le début des événements).
• Reuters observe que la société pétrolière russe Tatneft est contrainte de cesser ses activités en Syrie du fait des sanctions internationales.