Presque deux ans après les tueries de Montauban et de Toulouse commises par Mohamed Merah, le parquet de Paris a ouvert, selon nos informations, une information judiciaire, fin janvier, « pour mise en danger délibéré de la vie d’autrui » visant en premier chef la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI). Deux juges ont été saisis de cette instruction.
À l’origine de cette enquête, les plaintes avec constitution de partie civile de membres de la famille du caporal Abel Chennouf, assassiné le 15 mars 2012 à Montauban, pour mise en danger de la vie d’autrui et « non empêchement de crime ».
Un rapport de l’Inspection Générale de la Police nationale, datant d’octobre 2012, avaient pointé les défaillances « objectives » dans la surveillance de Merah avant les tueries. Ce rapport constatait notamment une mauvaise évaluation de sa dangerosité. Alors qu’il était connu depuis 2006 comme gravitant autour de la mouvance salafiste toulousaine, sa fiche de surveillance est désactivée en 2010 de manière « inopportune ».