L’accord obtenu au forceps entre les dirigeants européens à Bruxelles constitue un véritable tremblement de terre démocratique.
En effet, tels des Docteurs Folamour de série B, les chefs d’Etat des 17 membres de la zone euro semblent désormais prêts à tout pour sauver un système et une monnaie unique qui ne fonctionnent pas, plutôt que de se poser la question de changer ou de faire évoluer le système.
Totalement soumis à la finance, les 17 poursuivent le racket des peuples d’Europe puisqu’ils décident de recapitaliser les banques qui ont échoué sans en prendre le contrôle, sans se débarrasser de leurs dirigeants et sans exiger le remboursement des milliards de bonus et dividendes distribués grâce à l’argent public des européens.
C’est un bras d’honneur terrible aux citoyens européens qu’on plonge dans le même temps dans une austérité sans précédent, aux PME, aux artisans, aux chercheurs à tous ceux qui font tourner l’économie réelle sans aide publique et sans avoir le droit à l’erreur.
Pire, les 17 font un pas vers la dictature puisqu’ils prévoient une modification des traités destinée à mettre sous tutelle budgétaire les Etats membres de l’Union, qui pourront désormais être soumis à des prélèvements obligatoires au bon vouloir de gouverneurs supranationaux non élus.
C’est donc la première fois depuis 1789 que le peuple français sera soumis à l’impôt forcé, sans aucun contrôle démocratique et au profit d’un système financier devenu fou.
Nicolas Sarkozy capitule donc face aux intérêts allemands et va jusqu’à céder ce qu’il reste de fierté et de liberté à notre pays en faisant un pas de plus vers le fédéralisme : triste bilan pour un président sortant qui déchiffrait pourtant si bien les discours d’inspiration gaullistes d’Henri Gaino.