Un groupe représentatif de « citoyens » réuni à la demande de François Hollande sur la question de la fin de vie s’est prononcé lundi en faveur d’une « légalisation du suicide médicalement assisté », mais contre une inscription de l’euthanasie dans la loi.
« La possibilité de se suicider par assistance médicale comme l’aide au suicide constitue, à nos yeux, un droit légitime du patient en fin de vie ou souffrant d’une pathologie irréversible, reposant avant tout sur son consentement éclairé et sa pleine conscience », souligne ce panel de 18 citoyens sélectionnés par l’institut Ifop pour représenter la société française dans sa « diversité ».
Une telle démarche ne pourra que concerner « des personnes en fin de vie ou atteinte d’une maladie incurable ou irréversible, ayant manifesté leur volonté et dont la conscience est formellement constatée par un collège d’au moins deux médecins », selon cet avis consultatif, lu par les citoyens eux-même lors d’une conférence de presse organisée à Paris.
Mais les citoyens appellent à la « vigilance » dans les cas de suicide médicalement assisté pour les personnes qui ne sont pas « en capacité de réaliser le geste par elles-mêmes afin de prévenir toute dérive ».
Si un tel avis était retenu par le législateur, la France se rapprocherait de la Suisse, un des rares pays à avoir légalisé le suicide médicalement assisté.
[...] Jean-Luc Romero, président de l’Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD, pro-euthanasie) s’est félicité en partie cet avis, saluant la « grande avancée » sur le suicide assisté, « porte ouverte au respect de la volonté des patients ».
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