Egalité et Réconciliation
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À Paris comme à Gaza, Intifada !

Des mouvements folkloriques ou marginaux d’une droite qui se croit « radicale » ayant récemment, alors que personne ne se souciait de leur avis, proclamé leur positionnement « ni keffieh, ni kippa », il semble utile de rappeler la position des NR [nationalistes-révolutionnaires, NDLR] sur la Palestine et l’entité sioniste.

 

Pour nous :

1 – le sionisme est un nationalisme tardif né en Europe centrale sur les marges laïcisées d’un courant religieux pratiquant une stricte endogamie. Seul un fantasme, d’origine religieuse, le relie à la Palestine.

2 – l’entité sioniste est un État colonial où des colons allochtones, majoritairement issus de pays, occidentaux, imposent de manière brutale leur domination à la population autochtone.

3 – l’engagement des NR aux côtés de la résistance palestinienne est ancien et historiquement documenté.

En 1967, alors que Lucien Rebatet et Xavier Vallat s’extasiaient devant l’entité sioniste, François Duprat fondait le Rassemblement pour la libération de la Palestine.

En 1968, le premier européen qui tombait, les armes à la main, en Palestine occupée, Roger Coudroy, était un membre de Jeune Europe.

Et cette solidarité va se retrouver au Mouvement nationaliste révolutionnaire, à Troisième Voie, au GUD, à Nouvelle Résistance, à Unité radicale, au Bastion social, etc. Il convient de rappeler que la scission entre les NR et les Zids, durant les derniers mois d’Unité radicale, se produisit autour du débat concernant le positionnement vis-à-vis de la Palestine.

Même si, cela va sans dire, les NR ont plus d’affinité avec l’aile chrétienne ou laïque de la résistance palestinienne (FPLP, FDPLP-CG, etc.), il faut se souvenir qu’il fut affirmé clairement, en 2001, lors d’un congrès d’Unité radicale tenu à Bourges que : « À l’étranger, les islamistes représente une force multiforme qui peut, dans certains pays et dans certaines circonstances, être une alliée contre l’impérialisme américano-sioniste. » Lutter contre l’islamisme sur la terre d’Europe n’induit nullement de refuser aux islamistes agissant sur leur terre l’appartenance à un mouvement de libération nationale que nous soutenons.

4 – Concernant le 7 Octobre, parler de « violences islamistes » , de « barbarie », préciser qu’on les dénonce, qu’on ne les cautionne pas et dissocier le Hamas du peuple Palestinien, revient à reprendre à son compte la doxa du Système. Que l’on considère le 7 Octobre comme un acte de terrorisme, soit !, mais il faut se souvenir que le terrorisme est l’arme des faibles contre les forts et a de tous les temps été utilisé par les mouvements de libération nationale (ainsi que par les organisations sionistes telles le Groupe Stern ou l’Irgoun). En l’espèce, il a été utilisé par le Hamas non pas parce qu’islamiste mais parce que mouvement de libération nationale. Il n’est pas inutile de se rappeler qu’en 1996, après l’assassinat de Yayah Ayache, l’un des principaux chefs de l’aile militaire du Hamas, le GUD avait couvert les murs de Paris et de plusieurs grandes villes de France d’affiches lui rendant hommage.

5 – La solution à deux États défendue par le RN et quelques groupes natios radicaux mais « sages » ne nous concerne pas. Dès les années 1990, les NR ont défendu l’idée que la seule solution pour la Palestine, passait par la constitution d’un unique État démocratique et laïque réunissant la Palestine et Israël. Thèse d’ailleurs partagée par de nombre d’Israéliens d’hier et d’aujourd’hui classés « à gauche » tels Martin Buber, Judah Magnes ou Meron Benveniste ou très « à droite » comme Tzipi Hotolevy, et de nombreux Palestiniens tels Naim Khader ou Edward Saïd, qui eux aussi prônaient ou prônent encore ce qu’un journaliste du quotidien La Croix a décrit comme la seule « alternative face à une réalité du terrain qui rend irréalisable un État palestinien viable. La problématique de création d’un “seul État laïque” avec l’exigence de l’égalité des droits civiques et politiques pour tous reste l’issue inéluctable qui réglera définitivement ce conflit. »

« Chaque Palestinien est un camarade, le même ennemi, la même barricade ! »

Slogan NR italien des années 1970.

 

Le point commun entre les deux extrêmes

 






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10 Commentaires

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  • #3544308
    Le 17 juin à 09:26 par nico
    À Paris comme à Gaza, Intifada !

    Certain ne comprennent toujours pas qu’ils sont les palestiniens de demain.

    Il y a une phrase qui dit : "Quand un conflict oppose un faibe et un fort, être neutre c’est être du coté du fort"
    On pourrait ajouter ici qu’être neutre, c’est être du coté de son propre bourreau.

     

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    • #3544417
      Le 17 juin à 14:47 par Enfin
      À Paris comme à Gaza, Intifada !

      Totalement d’accord avec vos deux assertions.

       
    • #3544423
      Le 17 juin à 14:56 par VaeVictis80
      À Paris comme à Gaza, Intifada !

      Nous ne sommes pas les palestiniens de demain, mais d’hier.
      De la révolution dite française à la déclaration Balfour.
      De la république dite française à mai 68.

      C’est ici seulement plus vicieux.

       
    • #3544458
      Le 17 juin à 16:44 par La bête du Gevaudan
      À Paris comme à Gaza, Intifada !

      Que proposez vous ?

       
  • #3544336
    Le 17 juin à 10:53 par D’Haussy
    À Paris comme à Gaza, Intifada !

    Quel est leur point de vue sur le conflit Russo-Ukrainien ?

     

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  • #3544398
    Le 17 juin à 14:06 par Raxo
    À Paris comme à Gaza, Intifada !

    « ni keffieh, ni kippa »




    Oui, c’est-à-dire « la France seulement », qui est aussi la seule position intelligente.

     

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    • #3544618
      Le 18 juin à 06:51 par Un réemigré
      À Paris comme à Gaza, Intifada !

      Non, ne pas prendre position pour un oppressé, revient à prendre position pour l’oppresseur.

       
  • #3544402
    Le 17 juin à 14:09 par Saül de Tarse
    À Paris comme à Gaza, Intifada !

    C’est en effet la voie à suivre, et cela fait un moment que je l’ai compris.
    Dieu merci je ne suis pas le seul, mais il était temps de le préciser, tellement il y a d’incultes en France, suite à un lavage de cervelle bien orchestré.

     

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  • #3544425
    Le 17 juin à 15:01 par XY
    À Paris comme à Gaza, Intifada !

    la scission entre les NR et les Zids



    Chacun a choisi son camp :

    Les Nationalistes Révolutionnaires avec des penseurs engagés dont François Duprat, assassiné en 1978 dans un attentat revendiqué par deux groupes sionistes.

    Les Identitaires, militants des apéros sauciflard-pinard en réponse aux prières de rues...mais soutiens actifs de ceux qui les ont fait s’installer en masse dans le pays...

     

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  • #3544431
    Le 17 juin à 15:13 par Calmestoiviktor
    À Paris comme à Gaza, Intifada !

    Merci pour avoir remis en avant cette affiche du GUD. Probablement une des meilleures. Le rat était le symbole et beaucoup de militants prêts à mourir avec lui.

    Certains de ces mêmes militant se sont battus avec Tsahal contre les fedayins. (C’étaient plus confus qu’aujourd’hui, on ne doit pas juger). Ils sont devenus identitaires et ont rejoins leurs ainés de l’OAS dans les campagnes anti-bougnouls. Aujourd’hui, ils sont sionistes zemmouriens.

    Il n’y a que quelques groupes de réflexion comme VOXNR, Krampon, Terre et Peuple, Jeune Nation et ER, qui ont compris que si la Palestine tombe, les derniers pays du Moyen-Orient tomberont et la France avec.

    C’est en effet la partie "à gauche", la partie sociale à côté du national qui manque aujourd’hui. La Partie Doriot, Duprat, Stirbois. En devenant lepéniste la belle droite est devenue d’extrême-droite en perdant son aspect révolutionnaire, son aspect néo-fasciste. Le RN, déjà sioniste de combat en demeurant judéo-critique avec Roger Holeindre et JMLP, est devenu sioniste de soumission avec Marine.

    Le GUD dans les années 70 était la branche étudiante du PFN. Le Parti des Forces Nouvelles était nationaliste-révolutionnaire. Plus à droite que le RN, si on peut l’exprimer ainsi.

     

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