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2 mai : fête du travail au noir

La France black, black, black

Le travail au noir ou simplement « le black » s’appelle officiellement le travail dissimulé. Certains se cachent pour travailler en douce. Le travail serait-il honteux ? Non, mais l’État tout-puissant veut savoir, pour prélever, d’autres diront taxer.

 

C’est de bonne guerre : il faut penser à la solidarité nationale, et à sa propre santé, son chômage, sa retraite, donc prévoir. Encore faut-il qu’il y ait assez de travail, assez de protection sociale, assez d’information pour les travailleurs et les employeurs. Parce que là, en France macronisée, on se rapproche de la Grèce. Les double ou triple emplois se multiplient comme des petits pains.

« Je fais quoi de ma vie ? Je travaille, je paye mes factures, et je fais rien d’autre. »

 

Aujourd’hui, chez nous en France, la masse des chômeurs et des migrants fait double pression sur les salaires, à la baisse bien entendu. L’employeur est le roi, dans une telle configuration. Ce qui ne signifie pas que son poste soit tranquille, bien au contraire : il est lui aussi entre le chien et l’os, et son chien, c’est l’État vorace.

Si le gros employeur ne peut pas tricher avec l’État, et encore, à un certain niveau, s’il n’échappe pas aux charges patronales, il a les moyens de payer peu d’impôts et d’exercer un chantage à l’emploi, le petit employeur apprend à slalomer entre les lois, et nous sommes le pays des lois. Idem pour les indépendants, dont le régime social est aussi fragile que complexe, et on ne parle pas des auto-entrepreneurs, le nouveau lumpenprolétariat.

« Si je déclare tout aujourd’hui, je n’ai pas un franc dans mon pantalon. »

 

On se demande comment une société peut vivre avec 6 à 7 millions de personnes au chômage total ou partiel, des improductifs qui pèsent naturellement sur les productifs. Mais il ne s’agit pas de tomber dans le conflit horizontal, et d’accuser les chômeurs d’appauvrir les comptes de la nation : on en revient toujours à la politique économique, et surtout industrielle, puisque c’est ce secteur qui crée des emplois productifs en rafale.

Quand une grosse boîte meurt dans une région en crise, une myriade de petites boîtes meurt autour. La désindustrialisation, c’est une explosion éco-atomique avec des retombées socialo-nucléaires en chaîne.

« Il n’y a pas de chômage pour les entrepreneurs, en cas de crash, on n’a pas de parachute. »

 

Le travail au noir, dans ce tableau plus large, est donc un problème relativement secondaire. Dénoncer cette micro-fraude (qui coûterait neuf milliards par an à l’État), que ce soit côté employeur ou employé, c’est éviter le problème principal et botter en touche chez les pauvres, le sport préféré des néolibs. Ces derniers, une fois installés au pouvoir, ne travaillent objectivement que pour les gros, et laissent crever les petits, ou les laissent se débrouiller, tout en les réprimant au moindre manquement.

C’est le moment de faire un sort aux idées reçues sur la fraude sociale côté ménages (et pas entreprises) : si la fraude au RSA représente 1,5 milliard par an, le double de cette somme n’est pas versé à des personnes pourtant éligibles ! En face, la fraude fiscale pèse 80 à 100 milliards par an, et il est plus facile de poursuivre un petit employeur ou un indépendant qu’une grosse entreprise.

Dans ce schéma très politique, le travail au noir apparaît plutôt comme l’ajustement à un système déréglé, qui ne fonctionne bien qu’en période de croissance.

 

La bombe sociale a déjà explosé

 






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25 Commentaires

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  • #3526407
    Le 2 mai à 10:33 par Pamfli
    2 mai : fête du travail au noir

    "Propriétaires : pensez à nous signaler les changements d’occupation de vos biens immobiliers" - Mail du fisc.
    En aparté : ainsi nous vous le requisionnerons pour y loger quelques Mammadou pour le "vivre ensemble" pendant que vous irez gratter, ils sauteront bonbonne chez vous.
    Et vous savez quoi ? Certains accepterons pour sauver la planète.

     

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  • #3526408
    Le 2 mai à 10:35 par Hubert
    2 mai : fête du travail au noir

    La France a besoin d’un dictateur bienveillant qui supprime le Smic et donc le chômage . Je me propose pour cette tâche ingrate qui ne me vaudra pas que des éloges .

     

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  • #3526415
    Le 2 mai à 11:19 par A
    2 mai : fête du travail au noir

    Je vois 2 tsunamis arriver pour le marché du travail. L’Euro numérique : comment vont s’organiser et survivre, ceux qui travaillaient au noir pour compenser ? Et l’arrivé de l’IA qui peut potentiellement remplacer beaucoup de monde dans le tertiaire : explosion du chomage, et changement radical au niveau aides sociales et retraites.

     

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  • #3526419
    Le 2 mai à 11:38 par louis
    2 mai : fête du travail au noir

    Soit env 170000 faillites en 6 ans. Autant d’existences individuelles et familiales éprouvées peut-être définitivement voire anéanties. La ’’république’’, jamais rassasiée, consomme énormément de matériel humain, au point de s’approvisionner en gros ailleurs, appâtant au loin avec ce qu’elle confisque sur place. C’est que, pour surprenant que cela puisse paraître c’est peut-être bien la faillite collective qui lui sert de carburant ; que la prospérité collective lui ôterait sa raison d’être, sa ressource. Que deviendrait la police sans ’’délinquants’’.. ? Ce régime et son appareil d’état pléthorique, ne perdurent qu’en entretenant sciemment le marasme à coups de réglementations, de lois, de décrets ; afin de multiplier les difficultés sous prétexte de les combattre. Pompiers pyromanes, sadiques insatiables. Les avez-vous vus une seule fois prendre une mesure déterminante qui ne soit pas au détriment de ceux à qui ils la destinaient ?

     

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  • #3526434
    Le 2 mai à 12:27 par Rt
    2 mai : fête du travail au noir

    Le bon côté des choses, ces gens sont tous multi-injectés ? Oui, alors tout va bien ! J’espère qu’ils vérifient les passes de ceux qui viennent prendre un putain de café à emporter et avoir la possibilité de pisser un coup et se laver ses putains de mains car il n’y a pas d’autre choix ! Collabos va ! Quand on fait la pute, on paie tôt-ou-tard !

     

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  • #3526440
    Le 2 mai à 12:53 par LeBoss
    2 mai : fête du travail au noir

    Que dites vous ? « Il n’y a pas de chômage pour les entrepreneurs, en cas de crash, on n’a pas de parachute »
    Pour Reid Hoffman, homme d’affaires et capital risqueur américain, fondateur du réseau LinkedIn, le réponse est pourtant simple : "Un entrepreneur est quelqu’un qui saute d’une falaise et qui construit un avion dans sa chute."
    Évidemment, ça ne concerne que les bosseurs, guerriers et autres tueurs, pas les nazes, les ratés, les hétéros noirs, les hétéros blancs et autres moins que rien qui n’auront jamais de Rolex à 50 ans.

     

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  • #3526446
    Le 2 mai à 13:14 par miles davis
    2 mai : fête du travail au noir

    Le travail au black "qui coûterait neuf milliards par an à l’État". Quand on voit les sommes que l’Etat a donné à zelenskiki...

     

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  • #3526455
    Le 2 mai à 14:17 par Louis #
    2 mai : fête du travail au noir

    "si la fraude au RSA représente 1,5 milliard par an, le double de cette somme n’est pas versé à des personnes pourtant éligibles ! "

    Si ces personnes sont éligibles c’est qu’elles ont de faibles revenus. En conséquence, elles ne sont éligibles qu’un un montant trés faible du RSA. Si ces personnes ont d’autres ressources non déclarées, il leur est sans doute préférable de rester invisibles.
    Être au RSA, c’est allumer sur soi les projecteurs de toutes les administrations, d’autant qu’ils sont maintenant théoriquement tenus à 15 heures d’"activités"* par semaine.
    La CAF peut aussi enquêter sur l’analyse du train de vie.

    *
    Pour l’instant ces activités ne sont pas ouvertes aux employeurs, par exemple sous forme de "stages d’immersion", ce ne sont que les sempiternelles "action de remotivation" maintes fois ressassées ; les "15 heures" ne peuvent pas pouvoir êres assimilées à un emploi productif ou de service.
    Je ne doute pas que le capital lorgne vers cette potentielle main d’oeuvre corvéable à merci, et gratuite puisque pompée directement dans les réservoirs de la solidarité.

     

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  • #3526466
    Le 2 mai à 15:02 par luc
    2 mai : fête du travail au noir

    C’est L’État comme ennemi et la politique comme maladie mentale ?

     

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  • #3526477
    Le 2 mai à 15:51 par GERARD R.
    2 mai : fête du travail au noir

    Pour peu qu’on écoute les jérémiades des restaurateurs belges, on en arriverait à produire des larmes. Voyez leur(s) bagnole(s), leur lieu de résidence, leurs lieux de vacances. Il faut vraiment manquer de dignité, pour se victimiser comme le font les restaurateurs belges. Pas une semaine où la très complaisante presse régionale, nous informe de leurs petits malheurs, qui se résument par des "no show" (des clients qui ont réservé et qui ne viennent pas sans prévenir) ou des resquilleurs, qui décampent sans payer l’addition. On parlait moins des restaurateurs, quand ils fliquaient les "no-vax, no pass" pour le compte des gouvernements liberticides européens.
    Ni oubli, ni pardon !

     

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