Habiller le corps : Alain Soral et l’école Pierre Fournier (2/2)
13 novembre 2023 16:44, par ÀQuel.D’une génération plus jeune il y avait pour nous le style anglais et ce qu’on résumait aussi au style BCBG Versaillais. Mais les belles pièces pouvaient coûter chères.
C’était l’amour du travail bien fait, du bon artisanat. Alors il fallait trouver, chiner des belles pièces anciennes, vêtements plus accessible et idéalement neufs. Des canadiennes, ou cuirs français jamais portés !
Un truc plus particulier, c’est d’avoir très tôt ramené des choses d’Angleterre entre autres des vintages aux marchés aux puces Portobello et Camden ; et aussi quelques mecs se spécialisant à ramener des vêtements introuvables de New York…. Au début ils pouvaient passer sans soucis les douanes avec des excès de cabas remplis de vêtements encore étiquetés.
Il s’agissait de repérer méticuleusement dans les films américains… surtout du workwear d’ouvriers américains d’une qualité et solidité irréprochable… C’est avant que Carhratt, Timberland, RedWing deviennent des marques internationales.
C’est probablement la France et l’Europe qui ont lancés les marques comme Timberland et Carhartt qui étaient des marques de vêtements de chantier… En sneakers ont cherchaient des dead stocks… C’est comme ça qu’ils ont fini par ressortir la gazelle Puma…
On est la génération d’après, une icône comme Steve McQueen c’était celui qu’´il fallait regarder pour les vêtements de bon goût en matière de casual.
Cette recherche de l’exclusivité a débuté début des années 80 avec les imports de jeans vintage Lévis avec liseré rouge et « E » majuscule…
Les films, les vielles photos.. l’idéal était de s’habiller comme les pauvres, les prolos, les vrais authentiques ploucs américains…
Chose amusante, cet ami japonais qui n’expliqua qu’ils avaient eu les mêmes recherches sauf qu’eux avaient des bases militaires américaines et les pièces de workwear étaient bien plus accessibles.