Merci à Laurent Guyénot pour ce nouvel éclairage concernant le cas de Frederic II, une figure célébrée à maintes reprises par Nietzsche.
En tant que lecteur Français, j’avais eu du mal à saisir la référence historique de l’un des paragraphes les plus brûlants du très exigeant L’Antéchrist (dont Nietzsche reconnaissait qu’il était son ouvrage destiné au petit nombre). Et j’avais enfin pu mettre la chose en perspective grâce aux articles précédents publiés par Guyénot sur le conflit entre la Monarchie Germanique et la Papauté.
Je me permets de partager avec vous cet extrait :
L’Antéchrist §60
[...] "La noblesse allemande manque presque toujours dans l’histoire de la haute culture… Christianisme, alcoolisme — les deux grands moyens de corruption… En somme il ne pouvait y avoir de choix entre l’Islam et le christianisme, tout aussi peu qu’entre un Arabe et un Juif. La décision est prise ; personne n’a plus la liberté de choisir. Ou bien on est Tchândâla, ou bien on ne l’est pas… « Guerre à mort avec Rome ! Paix et amitié avec l’Islam !… » Ainsi le voulut ce grand esprit libre, le génie parmi les empereurs allemands, Frédéric II." [...]