"À l’est, la signature par Hirohito de l’« instrument de capitulation » le 2 septembre 1945 était du pur théâtre. C’est la guerre éclair soviétique sur le continent, et non les sauts d’île en île américains, les bombardements aériens ou même les deux explosions atomiques, qui ont rendu la capitulation du Japon inévitable."
Je sais que le monde maritime est difficilement accessible à l’entendement russe, mais là l’auteur néglige soigneusement de mentionner l’importance des batailles de la guerre du Pacifique, qui comptent pourtant les plus grandes batailles aéronavales de toute l’Histoire : Midway, Guadalcanal, Golfe de Leyte, etc. Où l’US Navy envoie par le fond toute la force de projection maritime japonaise, le moteur de ses conquêtes territoriales.
Et ce sont bel et bien Hiroshima et Nagasaki qui entraînent la capitulation, comme l’indique le message de Hirohito à la population japonaise. La perte de l’état fantoche de Mandchourie n’était pas un coup fatal, les Japonais s’étaient déjà préparé à livrer bataille jusqu’au dernier kilomètre carré de leur île en fortifiant massivement Kyushu, lieu retenu pour l’invasion américaine qui allait s’y dérouler dans le cadre de l’Opération Downfall.
D’ailleurs les Soviétiques n’ont déclaré la guerre au Japon que le 9 août 1945 ! Quand les carottes étaient déjà cuites.