De Platon au Christ : entretien avec Camille Mordelynch
25 mai 2023 01:48, par zimirAvec Saint Augustin tout d’un coup l’église s’est concentrée sur l’égoïsme sexuel, et non la dépendance à la richesse des créanciers.
Après tout, si les dirigeants de l’Église chrétienne, les archevêques et les évêques, devaient tous provenir de familles riches, vous auriez à peine osé les critiquer de leur propre richesse.
Cela n’est possible que si l’on dépouille l’origine du christianisme romain, le contexte économique et social qui avait été non seulement l’origine mais qui a guidé le christianisme primitif.
Et pourtant ce détournement des origines c’est ce qui a été fait par probablement le saint le plus diabolique du christianisme – bien qu’il soit difficile de dire qui est le plus pervers entre Augustin d’Hippone et Cyrille d’Alexandrie.
Alexandrie avait une très grande population hétérogène, et Cyrille organisa de grandes purges pour tuer, quiconque savait lire le livre.
La seule chose que les chrétiens romains détestaient, c’était les gens qui savaient lire. Si vous saviez lire, vous liriez la Bible. Si vous lisiez la Bible, vous sauriez qu’il y a eu un conflit entre Rome et les chrétiens.
La personne la plus célèbre que Cyrille a fait exécutée était Hypatie, une femme qui était mathématicienne.
Tout d’abord, Cyrille avait été un consul à Éphèse appelant l’armée romaine à tuer tous ses adversaires. Un détournement du christianisme par Cyrille.
Les chrétiens d’Afrique du Nord, beaucoup d’entre eux ont refusé de remettre les livres sacrés, ont été tués.
Augustin est arrivé au pouvoir ecclésiastique, et il a parrainé les pro-Romains de Cyrille. Il y a eu une guerre civile qui a duré décennie après décennie, empêchant les propriétaires romains locaux d’endetter la population, de les asservir. Augustin a appelé les Romains à enlever les églises d’Afrique du nord et à lui remettre.
Donc, essentiellement, Augustin a exproprié les églises chrétiennes et en a fait son propre christianisme déviant.
Qu’on ne peut appeler christianisme, mais de l’augustinisme – dans une vague de violence.