Marianne, 51 ans : "Je vais crever au travail"
21 janvier 2023 06:08, par dcwEn d’autres siècles, les parents n’étaient pas "pris en charge", ou assez rarement. Le vieux valide restait le maître de son affaire, ses fils assuraient l’activité, et il ne fallait pas le contrarier.
La vieille à la ferme continuati de se rendre utile, gardant les tout-petits, nourrissant la volaille, filant au coin du feu, surveillant la soupe... En ville, elle tricotait, surveillait la servante et la jf de la maison, recevait ses connaissances, entretenant une vie sociale et une pratique religieuse.
En Bretagne (au moins) le grand-père dormait dans la chambre du petit auquel il contait les légendes de son enfance en le faisant rire ou s’étonner. C’était bien nécessaire, la culture se transmettait et les deux lurons s’amusaient.
Rien à voir avec des vieux d’EHPAD demi-morts qu’il faut veiller et subir en attendant la fin.
Il arrivait que les vieilles gens perdent la boule, retombent en enfance.
Dans ce cas, ils étaient "pris en charge" et parfois maltraités. Dans "la Faim" de Knut Hamsun, un vieillard paralytique est agacé et tourmenté par ses petites-filles dans la salle commune en Norvège. Il ne sert à rien, le fils est lâche et paresseux, la belle-fille indifférente.
C’est pourquoi il faut prévoir une retraite qui puisse permettre de vivre sans enfants et beaux-enfants avec lesquels le vieux n’a aucun lien économique ni surtout de culture commune.
Et rétablir la TPE qui crée des liens familiaux forts et solidaires.