Michel Onfray vers une conversion au christianisme ?
3 janvier 2023 19:55, par Temet NosceL’athéisme d’Onfray est une sorte de religion, de vérité toute faite. En 1980-90 on pouvait s’amuser à jouer au nihiliste faussement pessimiste du type : "le bateau coule, mais après moi le déluge", car la fin du monde (occidental) ne semblait qu’un lointain rêve...alors que là on nage déjà en plein cauchemar (la folie covid, les discours sur le trop plein de population, les élites indélogeables, la culture de la solitude, etc.). En gros le déluge débute et soudainement des mecs comme Onfray ont du mal. C’est jamais cool de nager dans la merde. C’est un peu le Onfray dans le désert athée, avec les médias comme diable. Mais il ne rejette pas le diable, il est loin d’etre le Christ.
Onfray est intéressant "sociologiquement" sur deux points : d’abord certains de ses constats sont vrais, il identifie bien les problèmes, mais ne donne pas de solutions..il sait probablement ce que sont et ce que demandent ces solutions et qu’il ne pourrait les dire à la télé (au diable), ni même dans ses bouquins de "vulgarisation" (publiés par le diable).
Deuxièmement sont étrange désarroi devant le "déluge qui débute" étonne de la part d’un soi-disant hédoniste athée revendiquée qui se la pète depuis 30 ans, mais est très représentatif de la panique qui frappe la classe moyenne élevée dans l’hedonisme : la covid leur a foutu la trouille plus la que la peste au moyen-age ou la tuberculose un siècle plus tôt. Autour de moi à peu près personne n’aime son époque, tous s’évadent dans des mondes virtuels (series teles, jeux videos, porno, voyages en tout inclus...)...la plupart des enfants occidentaux voient leur famille éclater avant l’âge de 10 ans et se réfugient dans les jeux vidéos et les mangas, il ne savent même plus s’ils sont des hommes ou des femmes, ou des humains...Mieux vaut lire Pasolini ou Bernanos si on veut comprendre le sens et les raisons devant le "déluge"...Onfray n’explique rien, il constate et n’a aucune solution...il est un symptôme.