Front musical #15 – "Toutes les musiques se valent"
20 novembre 2022 23:17, par Gros_PrétentieuxCommentaire en deux parties (désolé)
Partie 1 :
Il y a effectivement une réflexion très sérieuse à entreprendre sur l’univers de la musique et son évolution actuelle.
Mais j’ai été extrêmement déçu par votre émission.
Je n’ai pas l’énergie de rédiger un commentaire très élaboré, je me contenterais de quelques angles de vue.
Pour moi, la base de la discussion commence par Platon :
"Si tu veux contrôler le peuple, commence par contrôler sa musique."
De tous les temps, la musique a été contrôlée. Et ceci, entre autres, par des lois et des notes interdites.
Dans la musique « savante », « académique » et dite sérieuse, les compositeurs faisaient face à des notes interdites. Et vous pensez que dans ces conditions, il est imaginable d’écrire de belles compositions ?
Parce qu’évidemment, les notes interdites, devaient a priori être les plus belles. Trop élévatrices. Trop libératrices.
L’accès à la notoriété de telle ou telle musique a toujours été contrôlé.
Donc nous n’avons très certainement pas eu accès à des oeuvres majeures et solaires qui sont mortes avec leur compositeur.
Je ne rejette de loin pas tout dans l’histoire de la musique à laquelle nous avons de nos jours accès, mais je pense que nous avons eu droit à des grandes stars de la musique classique qui n’étaient que des imposteurs qui précisément créaient des musiques non libératrices. Certainement très bons musiciens, mais pas de lumière dans la note ou la composition.
L’académisme musical nous a privé sans doute de bien des bonheurs.
Je différencie et même j’oppose le musicien et le compositeur. Le musicien est confronté d’abord à des nécessités techniques et d’aisance sur son instrument. C’est très terre à terre.
Et c’est sans doute pour cela que l’on a mis du « sérieux », de l’académisme dans la musique. Mais pour savoir, au fond de soi-même, si une musique est belle il ne faut surtout pas l’autorisation des « comité de lecture ». Ce qui compte pour moi, dans la musique, c’est qu’elle produise « des frissons », un oubli de soi, une libération, un apaisement.
Il n’y a aucune école pour cela. Il n’y a aucun enseignement pour comprendre cela. Aucun sérieux, aucun académisme ne peut y parvenir.