« Le social-nationalisme racial ukrainien »
18 novembre 2022 12:48, par ProtégeonslaPalestine« Le suprémacisme blanc consiste, pour les Blancs, à disparaître démographiquement tout en clamant qu’ils sont la race supérieure. Cette contradiction majeure entre le destin et le discours est observable chez les nationalistes ethniques » : Je suis un lecteur critique peu impressionnable, mais cette entrée en matière de Lucien Cerise me pétrifie d’admiration, tant le sens de la formule est hypnotique. Je lis et relis la fulgurance de ce style redoutablement efficace dont la limpidité syntaxique, les antinomies lexicales, et l’équilibre prosodique, mettent à la portée de tous l’idée simple que plus le suprémacisme blanc se fait tonitruant, moins il a conscience d’entonner son chant du cygne.
Le suprémacisme blanc a besoin, pour exister, de la tutelle logistique et financière des instances qui s’emploient programmatiquement à l’éradiquer. Il consent paradoxalement à être instrumentalisé par des instances homosexualistes nées de la dénonciation du culte de la force brute et de la vigueur virile. Il consent paradoxalement à se soumettre au plébiscite des instances progressistes qui promeuvent un agenda immigrationniste aux antipodes du principe d’homogénéité ethno-culturelle. L’article met en exergue le pathos de la trajectoire d’une race autoproclamée de seigneurs, qui doit son surclassement imaginaire à son aptitude au servage, donc à un renoncement paradoxal à sa présumée toute-puissance. Ce consentement paradoxal, car aux antipodes ses propres intérêts, contient en soi les ferments de la destruction du suprémacisme blanc et résume la destinée tragique de cette idéologie hétéronome.
Lorsque Gengis Khan, le fondateur du plus grand empire qu’ait connu l’humanité, menait des guerres de conquête, il ne le faisait pas au nom d’un prétendu suprémacisme mongole ou asiatique ; le facteur racial, absent de cette épopée, ressurgit sitôt que l’épistémè blanche, imprégnée d’une culture de domination absolutiste, s’immisce ailleurs. On obtient ainsi les Hutus contre les Tutsis, l’Irak contre l’Iran, l’Inde contre Pakistan.
Dès lors, le suprémacisme blanc ne serait qu’un pléonasme, un archétype né des idiosyncrasies de l’imaginaire européen aux légendes peuplées de dieux en lutte pour le pouvoir, une mythologie fondatrice de l’épopée caucasienne. Sans fondement anthropologique, le suprémacisme blanc n’a aucun avenir politique. Il est condamné à être le tombeau de l’identité malheureuse et la Némésis d’une mélancolie de la démesure. #ProtégeonslaPalestine#