Comparer C. Fourest à E. Gentile ou à S. Empstein est une insulte pour ces deux universitaires ! Elle est une journaliste à la petite semaine et une commentatrice de la vie publique, quand eux sont des intellectuels reconnus dont les travaux font autorité. Personne n’attendait mieux de Caroline Fourest qu’un brûlot indigeste à charge. Faire semblant du contraire est faire preuve de malhonnêteté intellectuelle.
Sur un point plus précis, le débat avec J.-L. Mélenchon du 14 février dernier, j’ai trouvé le meilleur résumé possible chez Laurent de Boissieu : "Marine Le Pen décevante sur l’économie et le social, Jean-Luc Mélenchon décevant sur l’Europe et l’immigration". Sur le plan des idées, le bilan est très partagé, avec des incohérences des deux côtés.
Sur le plan de l’affrontement physique, Marine Le Pen a fait à cette occasion une contre-performance, semblant par moment effrayée par son adversaire, ne réussissant finalement à mettre en avant son tempérament combattif qu’à la toute fin du débat, lorsqu’elle asséna à son contradicteur qu’il était "contre la peine de mort, sauf pour Louis XVI". Petite forme. Elle avait déjà commit une première contre-performance face à Jean-François Copé peu de temps auparavant, mais s’est rattrapée depuis en plusieurs occasions.
Donc prétendre que "seule en France, (...) Caroline [Fourest] conteste" que Marine Le Pen ai "pulvérisé" Jean-Luc Mélenchon est un nouvel exemple de malhonnêteté intellectuelle. Il faut savoir reconnaître quand son champion perd (même si les réserves sont nombreuses, comme précisé plus haut) un affrontement. C’est la base de l’élégance en politique.