Christophe Izard, créateur de L’Île aux enfants et de Casimir, est mort
2 août 2022 07:34, par gepettoDans "les Aventures de Pinocchio" d’avant Walt Disney, par Collodi et d’autres, "l’île aux enfants" est un village de paradis pour gosses où on vit de loisirs et de crèmes glacées en n’en faisant qu’à sa tête. Cette vie de cocagne se révèle être un piège. Les enfants y sont menés de bout en bout par des esclavagistes. On les flatte et les traite comme des princes au départ. Ils finiront petits ânes bâtés, avec de longues oreilles, chargeant en file larmoyante de gros colis, bastonnés par les esclavagistes.
Un enfant de cinq ans à qui vous lisez cette BD et montrez les images (de haute qualité) en sort très impressionné. Moralité : pour vivre libre, il ne faut pas hésiter à souffrir au début, faire des efforts et se priver. Sinon : esclavage et larmes.
C’était une autre époque, mais "l’Île aux Enfants" avec ses "monstres gentils" finit en génération Z piquouzée par des méchants, réduite aux emplois de service ou inexistants, inculte à mourir etc.
Les années 90 et 2000 se sont efforcées de présenter les sorcières et les ogres comme des "monstres gentils", avec leurs maisons en pain d’épices qui vous endettent pour quarante ans, et leurs déviants grimaçants en visite dans les maternelles. Les enfants ne comprennent pas que les méchants soient gentils, avec leur bon sens inné. Mais ils peuvent comprendre que, sous des apparences gentilles et sous sa peau de mouton, un gros loup gris se cache.
"L’Île aux Enfants" n’était pas de haute qualité artistique. Les monstres gentils ont des formes de pomme de terre. Mais cette émission est liée aux souvenirs d’enfance, donc...