Pierre Jovanovic – L’inflation, mère de la crise sociale qui vient
9 juin 2022 10:33, par SinabilConcernant les montres de luxe, le modèle économique est basé sur la rareté et l’élitisme, les modèles sont ventilés avec parcimonie entre les points de vente officiels, il ne suffit pas d’avoir l’argent, il faut également le réseau et la carte de visite, pour se voir proposer une sélection de modèles, ou être informé en priorité de la disponibilité d’un modèle précis.
Pour la marque Mille, sans carte de visite, réseau, ou passe droit, se voir proposer un modèle c’est plus de 10 ans sur liste d’attente.
C’est un produit de placement, acheter une Rolex est aussi intéressant que d’acheter de l’or ou de l’argent, sachant que la Rolex, Hublot, Mille...ne perd pas de sa valeur, et en gagne à la revente dès lors que le modèle n’est plus commercialisé.
Actuellement il y a deux phénomènes : une augmentation des achats de montres de luxe neuves pour la revente (ce qui est très mal vu par les marques car cela est le signe d’achat par des "parvenus" qui ne paient le retour sur investissement en image pour la marque) immédiate sur les marchés d’autres pays pour tromper la vigilance des réseaux de vente officiels. Il faut savoir que le fait de "monnayer" son accès privilégié à des modèles de luxe auprès d’acheteurs n’ayant pas de réseau mais qui ont l’argent, peut rapporter entre 5 000€ et 30 000€ par montre.
Avec un bon réseau d’employés de points de vente et de clients sans réseau, il est possible de générer des revenus de 100 000€ en revendant 4 ou 5 montres par an.
Cet engouement pour les montres de luxe neuves derniers modèles et la contraction du marché due à l’augmentation de la demande, a provoqué une baisse du prix de revente des modèles anciens.