Hold Out, troisième volet d’une trilogie interdite
13 mai 2022 14:24, par SamWangEn commençant le visionnage, je pose la question (provocatrice mais aussi sincère) de la qualité du travail et des intentions des auteurs du documentaire Hold Out.
Quel était le besoin des auteurs d’alléguer en post-production (dès la 32e seconde) que Robert Malone serait « Inventeur ARN Messager » ? N’est-ce qu’une simple coquille ridicule, par manque de culture scientifique et par défaut de travail basique de vérification ? Est-ce par malveillance, pour prêter le flanc à la critique facile ?
Dans la fiche Wikipédia francophone consacrée à Robert Malone, on peut lire dès la 2e section (titrée « Désinformation sur les vaccins à ARN contre la Covid-19 » [1]) que, je cite, « pendant la pandémie de Covid-19, Robert Malone contribue à la désinformation à propos des vaccins à ARN, dont il dit être l’inventeur. Si ses découvertes dans les années 1980 ont joué un rôle-clé, l’invention des vaccins basés sur cette technologie est en réalité ultérieure et n’a été possible que grâce aux contributions de nombreux autres scientifiques après lui ». Je ne sais pas si on peut légitimement lui attribuer le rôle d’inventeur du principe de la vaccination à ARN (je n’ai pas vérifié), mais ce qui est certain, c’est qu’il n’est pas le découvreur de l’ARN messager (et encore moins son inventeur, quelle imbécilité !), la découverte ayant été faite en 1961, environ deux ans après la naissance de R. Malone.
Dans le chapô de l’article Wikipédia francophone intitulé Acide ribonucléique messager, on peut lire que « le concept d’ARN messager a été émis puis démontré par Jacques Monod, François Jacob et leurs collaborateurs à l’Institut Pasteur en 1961, ce qui leur a valu le prix Nobel en 1965 ». Il y a plusieurs sources à ces déclarations, dont la première note de l’article, qui renvoie à une page du site de l’Institut Pasteur, titrée « Découverte de l’ARN messager, en 1961 ».
[1] Oui, des trous du cul ont jugé bon de consigner ça sur Wiki-propagande juste après sa formation, avant même d’exposer des éléments marquants de sa carrière. Dans la fiche Wikipédia anglophone qui lui est consacrée, l’ordre est plus respectueux des bonnes pratiques.