Ça dépasse le cadre mais on parle bien de culture française, alors avez-vous vu l’adaptation cinématographique d’« ILLUSIONS PERDUES » de Balzac ? Avec Lacoste, Depardieu, Cécile de France... Il m’a semblé que c’était une réussite, vous nous direz ce que vous en avez pensé.
Le film se clôt, après le retour de Rubempré dans sa terre natale d’Aquitaine, sur une citation de Balzac : « Je pense à ceux qui doivent en eux trouver quelque chose après le désenchantement. »
Je trouve que c’est bien dans l’esprit français, comme à travers les oeuvres de Céline, de reconnaître qu’il y a comme une déception, non pas un pessimisme ni une fatalité, mais un besoin de justice et de se libérer d’un certain carcan qui n’appartient pas à notre être collectif, historique, génétique.
Qu’en quelque sorte nous subissons une occupation, nous avons l’esprit occupé, ou plutôt préoccupé... et cette France-là n’est certainement pas celle de notre ADN ou d’une époque enchantée, peut-être mythifiée, mais que je situerais bien avant Mai 68 et la "Douce France" qu’évoquait Clouscard ou chantait Charles Trénet : la chute des âmes a eu lieu encore avant.