Virginie Joron (RN) – La Commission européenne signe un contrat avec McKinsey
26 avril 2022 14:59, par nicolasjaissonQuand on abandonne sa souveraineté à des organisation supranationales, cela signifie que les politiques économiques qui sont décidées par ces organismes sont déléguées à des experts par domaine de compétence. Les cabinets de conseil ont déjà pignon sur rue en France depuis les années cinquante, suivant en cela l’exemple de leur mentor américain, qui a inventé le concept de la "révolution managériale" pendant les années du new Deal de FD Roosevelt, qui voient la montée en puissance des cadres d’entreprise mettant en oeuvre les recommandations élaborées par les experts. Depuis l’époque où ce sont les superstructures étatiques et économiques qui décident du destin des nations, les gouvernants ont pris l’habitude de s’adresser à des consultants extérieurs issus de think tanks et autres cabinets de conseil, afin de s’assurer que leurs politiques sont bien en adéquation avec les directives internationales et pour les mettre en oeuvre en fonction des "meilleures pratiques", qui sont élaborées conjointement entre les banques d’affaire et les ingénieurs conseil. Cela dure depuis plus d’un demi siècle et certains se réveillent soudainement en enfonçant des portes ouvertes, sous prétexte que la souveraineté nationale est redevenue un slogan porteur. Pourtant lors de la crise de 2008 et suivantes, les alertes n’ont pas manqué, à commencer par le discours inaugural de van Rompuy récemment élu président du Conseil européen, qui expliquait devant les députés du PE, que sortir de la crise n’était pas compliqué, car il suffisait d’appliquer "les bonnes pratiques", c’est-à-dire de suivre les recommandations de la FED et des banques d’affaire, comme Lazard & Co qui s’est occupée de la restructuration de la dette grecque. D’ailleurs ce fut un modèle du genre en matière de spoliation des investisseurs, mais les cabinets de conseil en "gestion du risque" n’ont rien remarqué, ni même les économistes de service à cette occasion. Tous les gouvernements de l’UE sont à la même enseigne, y compris la Russie qui a suivi fidèlement les recommandations de Price Waterhouse Cooper, dans sa réforme de l’enseignement basé sur les nouvelles technologies de communication. Idem chez les Russes, pour le développement durable où EDF joue le rôle de conseil, ou encore la mise en place de réseaux de caméras de surveillance dans les transports en commun ainsi que la mise en oeuvre de systèmes de paiement dématérialisés (cartes virtuelles) grâce aux sociétés américaines de téléphonie mobile.