J–12 : vrais et faux patriotes, ou la France contre la Banque
12 avril 2022 18:59, par MachiabelUne théorie comme une autre concernant Le Pen/Zemmour :
On peut supposer une alliance étroite, une entente négociée en coulisse depuis un certain temps. Ce qui pourrait également expliquer pourquoi Zemmour a annoncé sa candidature tardivement.
Selon moi Marine aurait en fait carrément sous-traité la question identitaire à Zemmour, ce qui lui permettait lors de sa campagne d’éviter les sujets trop clivants et ainsi de se rendre plus acceptable à la majorité, et par conséquent de capter un électorat plus large - qui est indispensable pour gagner le second tour - puis à l’arrivée, quoiqu’il arrive, récupérer l’électorat "hyper-identitaire" appâter par Zemmour. La nièce Marion qui a rallié Zemmour servait en réalité à sceller l’alliance, le pacte, l’union politico-stratégique. Ralliement non-opportun et encore moins fortuit mais bien planifié et calculé.
D’ailleurs, il faut remarquer que Marine, lors de campagne présidentielle, a beaucoup critiqué le grand remplacement et plus globalement les idées identitaires de Zemmour, opposition feinte et bien sentie pour conforter sa dédiabolisation. Ce qui rejoint le postulat de départ : cette stratégie lui permettait de se décoller du front l’étiquette "extrémiste" ; étiquette qui bloque une partie non négligeable de français de voter pour elle.
Le Pen étant le personnage le plus "nazifié" de la vie politique, il était indispensable de fabriquer une entité politique qui incarne "un pire", une droite perçue comme encore plus extrême que le RN. Et si, au départ, Zemmour a probablement du être réticent à l’idée, au final notons qu’il hérite d’un pseudo-destin politique et du prestige des "grands hommes qui font la France", bref d’une petite porte d’entrée dans la grande Histoire de France qu’il affectionne tant, et qu’il a pu un instant effleurer narcissiquement lors de son discours au Trocadéro. Le gars était au bord de la fièvre hystérique tant il jubilait de voir une partie du peuple galvanisée par ses talents d’orateur nationaliste.
En résumé, grâce à Zemmour, Marine n’a plus a assumé l’image "raciste" de son père, Zemmour prend le relai et Marine récupère quand même, à l’arrivée, ses électeurs.
Pour ma part je m’abstiens de voter mais cela ne m’empêche pas de commenter, ni même d’affabuler.