au risque de vous surprendre, il y a une forme d’hyper-virilité dans ces jeux de travestissement... L’ancien dirigeant tout-puissant du FBI dans la puritaine Amérique des années 1950 n’était-il pas un travelo le soir avec son jeune compagnon ?
Ca peut sembler très paradoxal... il faut lire le bouquin "les âmes douces" de l’écrivain conservateur Christian Combaz pour comprendre le paradoxe. Ca rejoint certains militaires hyper virils qui sont pédés comme des phoques. Ou ces grands prêtres très autoritaires et pourtant amateurs de jeunes hommes. Ou même la pratique de la pédérastie (Bacha-Bazi) dans les très patriarcaux pays du Moyen-Orient. Ou la bisexualité notoire des grands dirigeants romains et grecs de l’Antiquité. Etc. Aujourd’hui, on voit des hommes travelos commencer à dégager les femmes, y compris dans leurs propres catégories sportives : c’est une forme de reconquête au bout du paradoxe.
Evidemment, ça ne veut pas dire qu’il faut que ça se répande dans l’espace public. Je pense que ce genre de pratiques doit rester strictement privé. Car la société a besoin de conjuguer ordre collectif et liberté individuelle. Je pense que la norme hétérosexuelle reproductive, la famille, est et doit rester la base de la société. Ce genre de pratiques marginales doit rester dans le privé. Mais, au bout du paradoxe, comme dans un laboratoire de recherche, la société humaine peut tirer un bénéfice inattendu de ce genre de marginalités. Un peu comme ces grands artistes classiques ou mathématiciens qui étaient homosexuels dans le privé.