Professeur Didier Raoult – Vaccination et anticorps facilitants
26 janvier 2022 17:36, par GéronteIl y a quand même un sérieux problème avec Raoult, c’est la décomposition de la langue. Raoult semble avoir pour principe de ne pas s’embarrasser des distinctions entre masculin et féminin et même entre singulier et pluriel : il fait tout le temps des phrases avec des fautes comme « une maladie pour lequel... » ou « des études dans lequel... ». Et dans cet entretien, comme dans les autres, il ne finit pas ses phrases, use de constructions aberrantes, ou prononce des phrases qui n’ont pas de sens.
Je trouve très étonnant, et finalement suspect, que le « discours de vérité » d’un chercheur aussi brillant soit énoncé aussi obscurément... On n’est pas largué par la technicité d’un jargon scientifique légitime à un certain niveau, mais par la déconstruction de la langue courante dans sa tâche quotidienne de dire des choses simples... C’est très étrange, comme si un prix Nobel n’arrivait pas expliquer le chemin de l’épicerie : « Alors à droite de la rue duquel vous sortez, vous arrivez sur la place dont je vous ai guidé, pour déboucher sur les quais qui s’étend près du fleuve... »... est du pur Raoult.
Perronne, Henrion-Caude, Toubiana, Toussaint, Fouché, etc. ont sauvé l’honneur de la France, ils méritent d’être béatifiés, c’est sûr. Mais le gloubi-boulga verbal de Raoult est un phénomène qui me laisse perplexe... je n’arrive pas à m’expliquer comment un scientifique peut juger que la différence entre le singulier et le pluriel ne compte pas, qu’elle est insignifiante et que « des études dans lequel » vaut bien « une étude dans laquelle » et « des études dans lesquelles »... Comme si une étude, quelques études, toutes les études, c’était pareil et quelle différence ?
Le médecin est conscient de la tâche morale qui lui décombe, c’est bien suffisant, a fortiori tout le monde comprend. Mais qui se fout de qui ? Raoult dit avoir créé sa chaîne youtube pour « communiquer directement » avec le public et il y fait des phrases privées de sens, des phrases inintelligibles, et y tient un discours violant constamment les règles élémentaires de la langue, de la logique, du logos ?
Je peux avoir confiance en Perronne, Henrion-Caude, Toubiana, Toussaint, Fouché, mais je pressens chez Raoult une saloperie latente, un truc pas clair qui finira par crever en dégueulassant tout ce qui était à sa portée... Les autres médecins parlent clairement et avec droiture, mais la parole de Raoult est boiteuse, c’est une claudication, et qui dissimule probablement un non-dit...