Les différentes étapes de la "contre-initiation" selon René Guénon
14 octobre 2021 05:45, par bobDe l’intérêt de lire
Je ne suis pas convaincu par le support vidéo pour parler de sujets aussi complexes que ceux abordés dans un livre comme « Le règne de la quantité et les signes des temps », car le rythme de la démonstration se calque sur la pensée du narrateur contrairement à la lecture, qui suit exactement (c’est évident) la capacité du lecteur. De plus, « l’improvisation », liée au style interview de la vidéo, implique de paraphraser le texte original, ce qui ne sert pas de façon claire à améliorer la compréhension du texte original (R. G.).
Le développement des notions de « contre-initiation » et « pseudo-initiation » mériterait plusieurs pages de texte pour une définition correcte. Au début de son chapitre : La pseudo-initiation », René Guénon insiste bien sur la grande différence entre « contre-initiation » et « pseudo-initiation » en associant « contre-initiation » au contrefacteur, et « pseudo-initiation » à la contrefaçon. Le titre de la vidéo (les étapes de la contre-initiation), apporte une confusion supplémentaire, car si étapes il y a, elles sont dans les différentes phases de transformation de l’initiation authentique vers la pseudo-initiation, et non pas dans la contre-initiation (le contrefacteur) que sont les forces sataniques invariables. L’adaptation des forces sataniques aux époques n’étant qu’un problème de contingence et non une évolution de nature.
Remarquons que, dans la notion de cycle, que nous pouvons comparer par analogie à une onde électromagnétique (déplacement dans l’espace, décalage dans le temps), il n’y a pas véritablement d’ordre entre dissolution et solidification. Tout dépend de la position de l’observateur. Les périodes s’enchainent comme pour l’onde, avec des points "maximum" hauts et bas pour tous les cycles, ainsi que des périodes d’accélération ou de ralentissement.
De son point de vue, le narrateur situe la solidification du monde dans une époque très contemporaine, mais nous pourrions avantageusement la placer à la renaissance (Fin du moyen âge féodal, mort de Philippe le Bel : Roi de fer cf. G. Bordonove), ce changement d’optique permet de comprendre le retour dévoyé au standard grec, le développement du protestantisme, les « lumières », pour finir par la trahison contrôlée de la France avec la décapitation du Roi : ultime symbole de la séparation du corps et des principes.
La suite n’étant alors que lente dissolution dans le mondialisme et l’huile moteur.
Libre selon l’esprit