Giorgio Agamben qui est cité dans l’interview est aussi une référence que les lecteurs d’E&R apprécieront s’ils ne connaissent pas encore.
Dès le début de la coronafolie, en mars 2020, Agamben écrivait que le coronavirus n’existait pas et n’était qu’un prétexte. Ce qui a mis dans l’embarras tous les pseudo-penseurs de la "gauche critique" qui font semblant de critiquer le pouvoir, en reprenant ses mots d’ordre avec l’air fâché. Avec Agamben, bas les masques ! C’est de cet embarras qu’évoquent les deux anglophones de la vidéo.
Agamben, qui parle très bien français, explique que le (bio)pouvoir prend prétexte de notre santé pour mettre en place un état d’exception qui nous réduit à l’état d’animaux à la vie nue (zôê), nous qui d’ordinaire sommes des individus (bios) et des sujets de droit. C’est en effet très pertinent.
La critique d’Ilich du système médical ne porte pas sur son usage prétextuel par le pouvoir, mais sur le fait que c’est un système, donc fatalement bureaucratique et technocratique qui en oublie l’individu.