Etant Américain, je peux pour dire que l’Amérique ne va pas s’effondrer.
Les Américains ont maintenant compris que le capitalisme, concept marchant ayant la prétention, comme un grand théorème d’anglober toutes les relations humaines est bel et bien un leurre, et bel et bien fini. Ils en ont fait le tour en quelque sorte, avant le reste du globe et voient à quelles absurdités et quelles inhumanités ça mène.
C’est difficile de cerner les Américains. Quand quelque chose ne marche pas, ils ont déjà des alternatives, des améliorations, des contraires en tête. Ils rebondissent toujours à vitesse grand V. Leur grille de pensée chrétienne qui leur enseigne que tout malheur est pour leur bien leur est sans cesse présente, leur suggérant, si je puis dire, au parfait moment, la meilleure issue possible eschatologiquement. Presque amusés par les conclusions à la fois logiques et surnaturelles des actions à entreprendre, ils foncent. Pas de moment de déprime. De la colère parfois. Mais surtout de l’action, de l’estomac, du gros rire, une pudeur dans l’effort et une solidarité dans la détresse qui leur est vraiment particulier. Les Américains sont comme des ingénieurs amoureux de la vie, ils sont là pour faire marcher les choses, et aller de l’avant.
L’Amérique n’est donc plus que jamais sur le vrai chemin de sa destinée trascendante. Une remise en question formidable et un redressement exceptionnel est à attendre de ses citoyens. Indépendamment des hommes politiques.